Énergie : le Tchad signe un accord sur le projet régional d’intervention d’urgence en énergie solaire
Le ministre tchadien de la Prospective économique et des Partenariats internationaux, Moussa Batraki, a procédé à la signature de l’accord portant sur le projet régional d’intervention d’urgence en énergie solaire avec ses pairs africains et les partenaires. La cérémonie a eu lieu en Sierra Leone le 31 janvier 2023.
Dans son intervention, le ministre Moussa Batraki a relevé que la situation énergétique au Tchad se caractérise par deux aspects cruciaux à savoir « une faible capacité de production » et un « coût élevé du kilowattheure » avec un taux d’accès à l’Électricité de 6,4%.
A l’horizon 2030, projette-t-il, le Tchad à travers sa politique énergétique portera le taux d’accès à l’électricité à plus de 38%. A cet effet, se réjouit le ministre, le RESPITE vient à point nommé en apportant une réponse adéquate à un besoin immédiat mais sert également de pilote pour le déploiement de l’énergie solaire photovoltaïque dans nos pays. Le projet servira également de levier de renforcement des capacité du personnel des sociétés nationales d’électricité en vue d’acquérir une expérience précieuse dans le développement, l’exploitation et l’entretien des centrales solaires photovoltaïques et des systèmes de stockage sur batterie.
Selon Moussa Batraki, le RESPiTE s’inscrit dans le Plan d’Urgence d’Electricité du Tchad. « Nous avons aujourd’hui une opportunité de concrétiser ce projet qui viendra alimenter la sous station de Gassi, à l’Est de N’Djamena en reliant directement la SNE en capacité de 30MW avec des batteries de stockage de 60MW/heure», a fait-il savoir aux partenaires lors de la signature de l’accord. De même, poursuit-il,le RESPITE va permettre à la Société nationale d’Électricité (SNE) d’assurer les travaux de modernisation de la ligne de haute tension.
Le RESPITE permettra au Tchad de disposer d’un prix du marché pour l’Energie Solaire à l’échelle nationale ainsi qu’une stabilité et une meilleure attractivité des Investisseurs privés, a conclu le ministre.