Engager les dirigeants à éradiquer le sida chez les enfants d’ici 2030

Lors d’une réunion tenue par la République-Unie de Tanzanie, les ministres et les représentants de douze pays africains ont collectivement soutenu la Déclaration d’Action de Dar es Salaam pour mettre fin au sida chez les enfants en élaborant un stratagème concret basé sur quatre piliers. Ceux-ci reposent sur le dépistage précoce et le traitement optimal des nouveau-nés et des enfants, l’élargissement de l’accès au traitement pour les femmes enceintes vivant avec le VIH, la prévention de nouvelles infections chez les femmes enceintes et allaitantes et les filles, et la suppression des obstacles sexospécifiques et socio-structurels fondés sur les droits qui entravent l’accès des individus aux services.
 
« Nous nous félicitons de cette redynamisation qui vise à renforcer la riposte pédiatrique au VIH/SIDA en Afrique, qui s’est affaiblie au fil des ans et qui représente toutefois un élément essentiel pour parvenir à contrôler le SIDA partout au monde », a déclaré le Dr Penninah Iutung, chef du bureau d’Afrique de l’AHF. « Pour préserver l’avenir d’un continent qui compte la plus grande population de jeunes au monde, il est de la plus haute importance de mettre en place les systèmes, outils et actions adéquats pour garantir que chaque enfant naisse sans le VIH et que les enfants et les adolescents vivant avec le VIH aient accès à un traitement et des soins vitaux ».
 
Selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), un enfant meurt toutes les cinq minutes de causes liées au sida, et seule la moitié (52%) des enfants vivant avec le VIH suit un traitement antirétroviral. De plus, en 2021, les enfants représentaient 15% de tous les décès liés au sida, alors qu’ils ne représentaient que 4% des personnes vivant avec le VIH dans le monde, et 160 000 ont été nouvellement infectés par le VIH.
 
« Nous aspirons à soutenir les efforts déployés par les gouvernements et les agences des Nations Unies concernées pour faire de cet engagement une réalité, compte tenu de notre présence dans sept de ces 12 pays. Nous espérons également tenir ces dirigeants responsables à l’avenir », a ajouté le Dr Iutung.
 
La déclaration fait partie de l’Alliance mondiale dirigée par l’ONUSIDA pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030, avec le premier groupe de membres issus de douze pays à forte prévalence du VIH, à savoir l’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), Kenya, Mozambique, Nigéria, Afrique du Sud, République-Unie de Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
 
AHF soutient la riposte au VIH/SIDA chez les jeunes à travers diverses approches. L’une de ces approches est son populaire programme Girls Act, une initiative qui accorde aux jeunes femmes et aux filles des informations et des services sur le VIH/sida, la santé sexuelle et reproductive, la gestion de l’hygiène menstruelle, les bourses scolaires et le soutien psychosocial pour de meilleurs résultats sanitaires.