Face à l’afflux des Soudanais vers le Tchad, le gouvernement mobilise les partenaires humanitaires pour la prise en charge
Hier mardi 25 avril, le Premier ministre, Saleh Kebzabo, a rencontré les partenaires humanitaires dans l’optique de mobiliser des fonds pour la prise en charge des réfugiés soudanais qui ont afflué à l’Est du pays, à la suite du conflit opposant le président de transition soudanais et son vice-président, depuis le 15 avril dernier.
Depuis le 15 avril, à la suite des affrontements à Khartoum, la capitale soudanaise et dans quelques villes du pays, opposant les forces de soutien rapide dirigées par le général Mohammed Hamdan Dagalo connu sous le nom “Hemeti” et l’armée nationale commandée par le général Abdel Fattah Al-Burhane, au moins 20 000 personnes ont traversé la frontière pour trouver refuge au Tchad, à l’Est du pays.
Pour faire face à ce flux de réfugiés soudanais au Tchad, le gouvernement tchadien, par la voix de son Premier ministre, Saleh Kebzabo, a appelé tout le système des Nations unies à la mobilisation pour la prise en charge de ces réfugiés. Lors de la rencontre, hier mardi 25 avril, Saleh Kebzabo, a appelé à la mobilisation des ressources afin de mieux préparer les structures d’accueil pour les réfugiés et ressortissants tchadiens venant du Soudan. Il a demandé aux partenaires humanitaires de suivre avec attention l’évolution de cette crise afin d’appuyer les efforts du gouvernement. Et Violette Kakyomya, la coordonnatrice du système des Nations unies au Tchad, a rassuré le gouvernement que les dispositions sont prises pour soutenir le Tchad dans l’accueil et la gestion des réfugiés dans cette crise.
En 2003, les conflits au Darfour, à l’Ouest du Soudan, à la frontière tchadienne, par la prise de Golo, par le Front de libération du Darfour, a fait officiellement environ 300 000 morts et 2,7 millions de déplacés dont 230 000 réfugiés au Tchad. Alors que de nombreux réfugiés s’y trouvent encore jusqu’à ce jour, le dernier conflit opposant le président de la transition et son vice-président, a éclaté faisant près de 20 000 réfugiés à l’Est du Tchad.