faible consommation de fruits chez les jeunes, menace pour la santé

Une enquête menée auprès de 50 étudiants, de différentes facultés de l’université de N’Djamena, a révélé que 84% d’entre eux consomment moins de fruits par jour.

Cette situation est alarmante, étant donné que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande une consommation de 400 grammes de fruits et légumes par jour pour satisfaire les besoins en micronutriments du corps humain.

Les médecins encouragent également la consommation régulière de fruits pour réduire les risques de maladies liées à une mauvaise alimentation. Cependant, cette faible consommation de fruits chez les jeunes peut entraîner des maladies telles que l’obésité, le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires.

Selon Jacky Ganry du Centre de coopération en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), près de la moitié de la population africaine pourrait être considérée en surpoids en raison de cette tendance à ne pas manger suffisamment de fruits et légumes. Une étude menée par l’université d’Amsterdam a estimé que 52 millions de personnes sont touchées par l’obésité en Afrique.

Bien que l’OMS estime que le taux d’obésité en Afrique soit élevé, elle considère que deux milliards de personnes dans le monde sont en surpoids. Cette situation est particulièrement inquiétante car la jeunesse tchadienne considère souvent le « gros ventre » comme étant synonyme de bonne santé. Malheureusement, cette croyance est fausse.

De nombreux jeunes estiment que la consommation régulière de fruits est réservée à la classe moyenne, en raison de leur coût élevé. Par exemple, Mahamat Saleh, un étudiant en sciences économiques arabes, a déclaré qu’il était difficile de se permettre une banane à 100 FCFA.

Les fruits les plus consommés au Tchad sont le citron, la mangue, la pastèque, la banane, la pomme et la carotte, entre autres. Au 4ème Congrès panafricain de l’horticulture à Dakar au Sénégal, les scientifiques ont plaidé en faveur de la mise en valeur des fruits et légumes africains, qui sont faciles à cultiver et riches en micronutriments.

Cependant, il est crucial de sensibiliser les jeunes à la consommation régulière de fruits et légumes, pour mieux les protéger contre les maladies liées à l’insuffisance de consommation de fruits.