Faut-il Rappeler aux Dirigeants l’Importance des Routes ?
Comment peut-on parler de l’insuffisance de réseau routier au 21e siècle dans un pays pétrolier ? N’est-ce pas une non-assistance à une personne en danger si un habitant du quartier périphérique ne peut pas rejoindre un centre de santé dans un temps record ? À qui incombe ce crime ? Seuls les gouvernants peuvent répondre à ces interrogations. Pourtant, c’est la réalité que vivent certains habitants des zones éloignées de la ville.
Tout élève en classe de cours élémentaire peut citer les pays limitrophes du Tchad, mais il est difficile de se rendre dans ces pays voisins par voie terrestre, à l’exception du Cameroun. Ce qui prouve que l’utilité des routes n’est pas encore comprise par les gouvernants. Les zones désertes entre les pays voisins constituent une véritable insécurité.
Malheureusement, le réseau routier au Tchad évolue à pas de caméléon. Sur les dix dernières années, le réseau routier est passé de 900 km à 3 200 km. Pourtant, le Cameroun voisin affiche un réseau routier de près de 121 668,43 km, dont 10 535,13 km de routes bitumées, toutes catégories confondues. Comparaison n’est pas raison, dit-on, mais le ministère des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement est interpellé. Cette insuffisance routière est une perte pour la circulation des biens dans la zone CEMAC. De l’an 2000 à 2018, elle affiche 948 814 rotations de véhicules effectuées entre les pays de la Zone CEMAC. Toutefois, les dirigeants répètent les mêmes discours sans solution adéquate à la question d’infrastructure routière.
Lors d’un forum économique mondial sur la qualité de réseau routier, il a été révélé que le Tchad occupait le dernier rang sur 141 pays. La République Démocratique du Congo (RDC), l’un des pays les plus riches en diverses ressources naturelles, occupait le 138e rang. Cela prouve que le Tchad dispose de peu de routes bitumées par rapport aux autres pays et souffre d’un manque d’entretien.
Comment peut-on développer un pays enclavé, dépourvu de chemin de fer, sans investir dans la construction d’infrastructures routières ? Cette insuffisance de réseau routier augmente le coût du transport, ce qui joue sur les prix des produits alimentaires. Aujourd’hui, une famille de quatre personnes ne peut pas se nourrir avec la somme de 5000 Fcfa (petit déjeuner, déjeuner et dîner). Voilà l’une des causes de la souffrance de la population tchadienne. L’année 2023, selon le message du président de transition Mahamat Idriss Déby à la nation, est celle de la construction des routes. Que cela devienne une réalité, à bon entendeur salut !