Financement des infrastructures : Le Ministre Amir Idriss Kourda reçoit une délégation de la BID

Le Tchad et la Banque Islamique de Développement : Une alliance pour des infrastructures durables

Introduction : Un partenariat prometteur

Imaginez un Tchad où chaque région est aisément accessible, où les échanges commerciaux ne connaissent plus d’obstacles, et où le développement économique est propulsé par des infrastructures modernes. Ce scénario, qui pourrait sembler utopique pour certains, prend forme grâce à des initiatives stratégiques entre le gouvernement tchadien et des partenaires comme la Banque Islamique de Développement (BID). En effet, selon l’Organisation Mondiale du Commerce, des infrastructures de qualité peuvent augmenter le commerce intérieur de 30%. Dans ce cadre, la récente rencontre entre Amir Idriss Kourda, Ministre des Infrastructures du Désenclavement et de l’Entretien Routier, et Mohamad Al-Amine Nadjib, représentant de la BID au Tchad, symbolise un pas significatif vers la transformation de l’architecture infrastructurelle du pays.

Des projets structurants au cœur des discussions

Financement des infrastructures essentielles

Lors de l’audience qui a eu lieu le 20 février 2025, les discussions se sont centrées sur des mécanismes de financement destinés à des projets d’infrastructures d’une importance capitale pour le Tchad. Parmi les initiatives évoquées, les corridors routiers Abougolem-Adré, Singako-Amtiman et Ati-Oumhadjer jouent un rôle prépondérant. Ces axes représentent non seulement des infrastructures physiques, mais aussi des véritables catalyseurs pour le désenclavement de plusieurs régions du pays, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités économiques.

Ces corridors sont conçus pour faciliter le transport de biens et de personnes, rendant ainsi les zones isolées plus accessibles. En effet, l’amélioration des infrastructures routières a un impact direct sur l’économie locale, comme l’illustre l’exemple de la route N’Djamena-Koumadjil. Après sa réhabilitation, cette route a permis d’augmenter le volume des échanges commerciaux de 25% en un an. En investissant dans de tels projets, le Tchad ne cherche pas seulement à moderniser son réseau d’infrastructures, mais aussi à stimuler son développement économique à long terme.

La BID, un partenaire clé pour le Tchad

Un soutien inestimable

La Banque Islamique de Développement s’affirme comme un acteur clé dans la réalisation de cette vision infrastructurelle. Son rôle dépasse la simple fourniture de financement ; elle offre également un soutien technique indispensable pour mener à bien les projets complexes. Grâce à ses conseils, le Tchad peut mieux cibler ses besoins en matière d’infrastructures et s’assurer que les investissements réalisés répondent aux attentes de la population.

Un exemple concret de cette collaboration fructueuse est le projet de réhabilitation de l’aéroport de N’Djamena, financé en partie par la BID. En modernisant cet aéroport, non seulement le Tchad améliore son accessibilité internationale, mais il crée également des milliers d’emplois locaux durant les phases de construction et d’exploitation.

Des initiatives durables

Au-delà des infrastructures routières et aéroportuaires, la BID s’intéresse aussi à des projets d’énergie renouvelable et d’eau potable, essentiels pour améliorer les conditions de vie des Tchadiens. L’accès à l’eau potable et à une énergie fiable est non seulement une question de développement économique, mais aussi de santé publique. Une série d’initiatives de la BID a permis des avancées notables dans ces domaines, avec la construction de puits à haut rendement et de systèmes d’énergie solaire dans plusieurs villages isolés.

Critique constructive : Évaluer les impacts

Enjeux et défis

Malgré les avancées significatives réalisées, il est impératif d’évaluer les impacts à long terme de ces projets. Par exemple, la construction de nouvelles routes peut, dans certains cas, engendrer des tensions foncières ou des déplacements de populations locales. Une approche inclusive et participative est donc essentielle pour garantir que les bénéfices touchent tous les segments de la population et que les potentielles conséquences négatives soient atténuées.

De plus, le maintien de ces infrastructures à long terme nécessite des investissements futurs. La question de la durabilité financière doit donc être au cœur des préoccupations. Le gouvernement tchadien doit envisager des stratégies d’entretien et de financement qui assureront la pérennité des infrastructures mises en place.

Conclusion : Ensemble pour un avenir meilleur

Pour conclure, la rencontre entre Amir Idriss Kourda et la délégation de la Banque Islamique de Développement est bien plus qu’une simple formalité. Elle représente l’engagement des deux parties à œuvrer pour un Tchad moderne et interconnecté. Les projets d’infrastructures discutés lors de cette rencontre sont des étapes cruciales vers un avenir où chaque Tchadien pourra bénéficier d’un accès égal aux opportunités économiques.

Alors que le Tchad s’avance sur la voie du développement, il est de la responsabilité de chaque acteur — gouvernement, partenaires internationaux et citoyens — d’accompagner cette dynamique de manière réfléchie. Ensemble, en renforçant les partenariats et en s’investissant dans des projets durables, nous pouvons écrire une nouvelle page de l’histoire tchadienne, où les infrastructures ne sont pas simplement des routes, mais des voies vers un avenir meilleur et plus inclusif. Engagés dans cette mission, nous avons le pouvoir de transformer nos défis en promesses, et nos rêves en réalités.