Hadjer-Lamis : la sous-préfecture de Tourba demande la réparation de ses deux châteaux d’eau
L’indisponibilité de l’eau potable préoccupe les populations de la sous-préfecture de Tourba, province du Hadjer-Lamis. Profitant de la visite du gouverneur le 26 juillet, elles ont soulevé cette difficulté.
Tourba est située à une centaine de kilomètres de Massakory, chef-lieu de la province du Hadjer-Lamis.
Pour y arriver, il faut emprunter des voies étroites presque cachées par la steppe. La moindre inattention pourrait dérouter le voyageur.
En tournée de travail, le nouveau gouverneur du Hadjer-Lamis, Satadjim Succès Noël, est accueilli par Tourba, étonnée mais contente de recevoir l’une des rares visites d’un gouverneur de la province.
Les habitants de Tourba sont estimés à 66.000 âmes, répartis dans trois cantons. Ils vivent de l’élevage, de la pêche, de l’agriculture et du commerce.
Dans toute la sous-préfecture, il n’y a pas de lycée. Il n’y pas non plus de bâtiments de l’Etat pour les autorités.
Les conflits fonciers y sont récurrents.
Tourba semble surmonter ces difficultés. Mais, la question de l’eau potable, fâche et revient sur toutes les lèvres.
Les deux châteaux d’eau de la ville sont en panne depuis 3 ans, apprend-on. ‘’La qualité de l’eau est très mauvaise. Ce qui nous rend tout le temps malade. Avec nos maigres moyens, nous sommes obligés d’aller à Massakory ou à N’Djaména pour nous faire soigner’’, plaide la seule femme qui a pris la parole parmi l’assistance. Sa doléance est reprise par d’autres personnes.
Ayant noté cette préoccupation majeure, le gouverneur du Hadjer-Lamis instruit illico presto à la mise en place d’un comité pour déterminer les causes des pannes des châteaux d’eau de Tourba. Des salves d’applaudissements retentissent.
Dans la suite de son intervention, le gouverneur appelle Tourba à vivre en paix, à respecter l’autorité de l’Etat, à contribuer de manière générale à la réussite de la deuxième phase de la transition.