Human Rights Watch Demande Justice et Réparation Suite aux Événements du 20 Octobre

Le 20 octobre 2022, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du Tchad, notamment à N’Djamena, la capitale, pour protester contre la décision du gouvernement de transition de prolonger la période de transition de deux ans. Malheureusement, ces manifestations ont été violemment réprimées par les forces de sécurité, entraînant des dizaines de morts et de blessés, ainsi que des centaines d’arrestations illégales. Selon Human Rights Watch, le gouvernement de transition doit mettre fin à cette répression et accorder une réparation pour les graves violations des droits humains commises.

Human Rights Watch a appelé les autorités à mener des enquêtes rapides, indépendantes, approfondies et transparentes sur les graves atteintes aux droits humains liées à la répression, notamment les meurtres, les décès en détention et les actes de torture. Les responsables devraient être traduits en justice et les manifestants illégalement détenus devraient être libérés. Les forces de sécurité devraient également être interdites de recourir aux balles réelles contre les manifestants et les experts des Nations Unies devraient être invités à mener des enquêtes indépendantes.

Selon ​Human Rights Watch, « depuis le décès de l’ancien président Idriss Deby en avril 2021, le gouvernement de transition dirigé par son fils, le général Mahamat Deby, a réprimé plusieurs manifestations appelant à un régime démocratique civil. Les partis de l’opposition ont été particulièrement ciblés ».

Human Rights Watch a mené une enquête sur place et a interrogé 68 victimes, membres de familles des victimes, témoins, membres d’organisations de la société civile, avocats et représentants du gouvernement. « Il est temps pour le gouvernement de transition de prendre des mesures pour réparer les torts causés et de garantir que de telles violations des droits humains ne se reproduisent pas à l’avenir », préconise ​Human Rights Watch.