Il y a 29 ans, la Cour internationale de Justice reconnaissait la souveraineté du Tchad

La CIJ a endossé la frontière définie par le traité d’amitié et de bon voisinage signé en 1955 entre la France et la Libye. Ce traité, qui avait été conçu comme une « frontière définitive » par ses signataires, n’a jamais été remis en question par les arrangements internationaux ultérieurs. Les juges ont également déterminé le point terminal, à l’est, de la ligne frontalière, en affirmant que les dispositions frontalières du traité de 1955 avaient toujours cours.

L’origine du différend remonte à la période coloniale des deux pays, lorsqu’un traité de 1935 entre Pierre Laval et Benito Mussolini prévoyait la cession de la bande d’Aozou au sud de la frontière tchado-libyenne à l’Italie. Ce traité n’a jamais été ratifié, mais il a servi de prétexte au colonel Kadhafi pour intervenir au Tchad.

Le représentant tchadien a exprimé sa confiance quant au respect du verdict par la Libye, qui a une présence civile et militaire dans la bande d’Aozou. « Les Libyens tiendront parole », a-t-il déclaré, ajoutant que « le plus tôt sera le mieux ».

Le verdict de la CIJ a. rétabli la souveraineté tchadienne sur la bande d’Aozou et a posé un corollaire important relatif au principe de la stabilité des frontières : une frontière convenue par traité survit à celui-ci.