Impact des grèves au ministère de l’Administration sur les services publics.
Les agents ont écrit au Premier ministre de transition et au Président de transition pour exprimer leurs revendications, mais rien n’a été fait. Ils ont donc mis en place un comité de revendications pour rencontrer le ministre de tutelle, Mahamat Limane. Une réunion a été négociée grâce à l’inspecteur général de la centrale syndicale de ce même ministère de l’intérieur.
La secrétaire adjointe, Lardene Angelle, membre du comité, a restitué la réponse du ministre Limane Mahamat en ces termes : « Il est impossible d’envisager une dépense hors budget 2023, et le gouvernement ne peut pas modifier le budget uniquement pour les agents du ministère de l’intérieur ». Les propos n’ont pas plu aux grévistes, et ils ont réagi en montrant que 23 véhicules Toyota neufs ont été achetés et garés, et que le recrutement de nouveaux agents de la police montre qu’il y a de l’argent.
Le ministre Limane Mahamat a réquisitionné 14 personnes pour remplacer les agents en grève afin de casser la grève, mais l’article 23 du code du ministère de l’intérieur explique clairement que la réquisition est permise lorsque les négociations ont échoué et qu’il y a un consensus entre les deux parties.
Pour l’heure, selon la secrétaire adjointe, il n’y a pas de dialogue avec le ministre, et la grève se poursuit jusqu’à ce que toutes les revendications soient satisfaites. Les autorisations de fonctionnement des associations et des partis politiques ne seront plus obtenues comme il se doit ; les renouvellements des cartes de séjour, le renouvellement de passeport pour les étrangers sont suspendus, tout comme la production de certains bulletins pour les provinces. La grève est donc reconduite pour une semaine.