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Innocent Dingamro Tomasbé forme les populations vulnérables
Imaginez une ville où les maisons sont submergées, où les routes se transforment en rivières, et où les enfants ne peuvent plus jouer au dehors. C’est la réalité pour de nombreuses populations au Tchad, frappées régulièrement par des inondations dévastatrices. Dans ce contexte alarmant, le projet PACIN, une initiative financée par l’Agence Française de Développement (AFD) et mise en œuvre par la Croix-Rouge Française en synergie avec divers partenaires locaux, apporte une lueur d’espoir. Innocent Dingamro Tomasbé, le Secrétaire Général de l’association « Je respecte ma ville/Tchad », a récemment pris part à une formation de formateurs. Cette formation vise à doter les communautés de Toukra, Sokolo et Ngonmba des outils et compétences nécessaires pour naviguer à travers les dangers que les inondations représentent.
Cette initiative résonne d’autant plus quand on sait que les catastrophes liées aux inondations ont coûté la vie à des milliers de personnes et provoqué des pertes matérielles vertigineuses. Statistiques récentes montrent que chaque année, des millions de personnes sont affectées par des événements climatiques extrêmes, avec des conséquences dévastatrices pour leur quotidien. Dans cet élan de formation et de sensibilisation, les participants apprendront à se préparer mieux, non seulement pour leur propre sécurité, mais aussi pour celle de leur communauté.
Pourquoi les inondations représentent une menace au Tchad ?
Les inondations ne sont pas seulement des événements isolés ; elles sont devenues un fléau récurrent et croissant au Tchad. Plusieurs facteurs aggravants, tels que le changement climatique, la déforestation et les pratiques agricoles inappropriées, contribuent à intensifier les impacts de ces catastrophes. En conséquence, le pays est confronté à un double défi : d’une part, gérer les conséquences immédiates des inondations, et d’autre part, travailler sur des stratégies durables pour atténuer les risques futurs.
Construire la résilience des communautés
La formation dispensée dans le cadre du projet PACIN vise spécifiquement à renforcer la résilience des communautés. En effet, une population bien préparée peut réagir plus efficacement face à une catastrophe. Voici comment :
- Évaluer les risques : Chaque communauté est unique et il est impératif d’identifier quelles zones sont les plus vulnérables aux inondations. Cela inclut l’analyse des infrastructures, l’urbanisme, et l’état des terres agricoles.
- Mettre en place des plans d’urgence : Anticiper, c’est le mot d’ordre. Les participants apprendront à établir des plans clairs précisant les actions à mener avant, pendant et après une inondation. Ces plans doivent être accessibles et compris de tous les membres de la communauté.
- Sensibiliser les populations : La prévention passe aussi par l’information. Les communautés doivent être informées des bonnes pratiques à adopter pour minimiser les risques. De la préparation des terrains à la construction de dispositifs de drainage, chaque geste compte.
Un projet d’envergure : le PACIN
Le projet PACIN fidèlement orchestré par la Croix-Rouge Française est bien plus qu’une simple formation. C’est une initiative qui vise à transformer la manière dont les communautés tchadiennes interagissent avec leur environnement et leur capacité à répondre aux catastrophes. Le soutien de l’AFD permet de déployer des ressources précieuses, garantissant ainsi un impact maximal.
La formation des formateurs : catalyseur de changement
Ce programme de formation s’inscrit dans une logique de pérennité. En formant des formateurs locaux, le projet s’assure que l’information et les capacités de résilience se diffusent à un plus grand nombre. Ces formateurs, tels qu’Innocent Dingamro Tomasbé, deviennent alors des ambassadeurs du changement, capables de toucher et impacter directement leurs communautés.
Les bénéfices concrets de cette formation
Les retombées de cette formation sont multiples et largement positives. Les participants, munis des compétences acquises, peuvent désormais former à leur tour d’autres membres de leur communauté. Cela engendre un effet boule de neige, où chaque session de formation renforce le savoir collectif sur les risques d’inondations.
Imaginons ces formateurs tenant des sessions d’éducation communautaire, où les familles apprennent les gestes simples mais essentiels pour se protéger. De la connaissance des alertes météorologiques aux techniques de sécurisation des habitations, chaque détail compte pour assurer une meilleure gestion des crises.
Perspectives critiques et solutions innovantes
Bien que le projet PACIN soit prometteur, certains défis persistent. Par exemple, l’accès à des ressources financières et techniques est crucial pour la mise en œuvre effective des plans d’urgence. Les partenaires doivent s’engager à assurer un suivi post-formation et fournir un soutien constant aux communautés formées.
Il serait également bénéfique d’intensifier les collaborations avec les gouvernements locaux et d’autres organisations non gouvernementales, afin de créer un cadre cohérent et global de gestion des catastrophes. En intégrant des approches technologiques modernes, comme l’utilisation de systèmes d’alerte précoce, les communautés peuvent également mieux se préparer pour faire face aux inondations futures.
Conclusion : Un appel à l’action
En conclusion, les inondations au Tchad ne doivent pas être considérées comme une fatalité. Grâce à des initiatives comme le projet PACIN, les communautés sont en voie d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour s’adapter et surmonter ces défis. Chaque individu a un rôle à jouer dans ce processus de transformation.
Il est temps de passer à l’action ! Il est essentiel que chacun d’entre nous prenne conscience de l’importance de ces formations et s’engage dans la sensibilisation de sa communauté. Ensemble, en formant des réseaux solides de résilience, nous pouvons réduire l’impact des inondations et bâtir un avenir plus sûr pour tous. Rappelons-nous que la préparation est la clé du succès dans la gestion des catastrophes. Faisons-en une priorité aujourd’hui pour garantir un demain serein.