
Kanem : Le gouvernement répond aux préoccupations des éleveurs du marché de Mao – Les informations essentielles à connaître aujourd’hui.
Kanem : Le gouvernement à l’écoute des éleveurs du marché de Mao face à des défis pressants
Mercredi dernier, une visite significative menée par le Général Asseif Mahamat Assouni, Délégué Général du Gouvernement auprès de la Province du Kanem, a mis en lumière les préoccupations des éleveurs du marché de bétail de Mao. Cette initiative, qui s’inscrit dans un contexte où l’élevage représente un pilier fondamental de l’économie locale, témoigne de la volonté du gouvernement de tisser des liens directs avec les acteurs du secteur. En effet, alors que le secteur de l’élevage fait face à des défis de plus en plus pressants, cette rencontre revêt une importance capitale.
Un rôle central pour l’élevage dans l’économie nationale
L’élevage est souvent désigné comme l’un des principaux moteurs de l’économie tchadienne. En 2022, il a contribué à hauteur de 20 % au produit intérieur brut (PIB) national. Toutefois, cette activité vitale est aujourd’hui menacée par divers facteurs environnementaux et économiques. Les éleveurs de Mao, un des marchés les plus dynamiques en matière de commerce bovin, se retrouvent confrontés à des défis quotidiens qui compromettent non seulement leur subsistance, mais également la sécurité alimentaire du pays.
L’importance des interactions sur le terrain
La visite du Général Assouni s’est inscrite dans une volonté d’établir un dialogue constructif avec les éleveurs. Accompagné d’une délégation, l’objectif était de s’imprégner des réalités du marché et de comprendre les préoccupations qui touchent cette communauté.
Problèmes cruciaux : Les voix des éleveurs
Sur place, les éleveurs ont partagé leurs inquiétudes concernant plusieurs défis majeurs.
Accès à l’eau : Une ressource vitale en péril
L’accès à l’eau demeure l’un des principaux problèmes soulevés. Selon des statistiques récentes, près de 60 % des éleveurs de la région de Kanem signalent des difficultés d’approvisionnement en eau potable pour leurs bétails, surtout en période de sécheresse. Les conséquences sont dramatiques : la santé des animaux se dégrade et la production laitière et de viande chute.
Prolifération des tiques : Un fléau silencieux
Autre enjeu préoccupant : la prolifération des tiques qui affecte la santé des animaux et, par conséquent, la rentabilité des éleveurs. Les experts estiment qu’une infestation de tiques peut entraîner jusqu’à 30 % de pertes de productivité. La lutte contre ces parasites s’avère donc essentielle.
Engagements du gouvernement : Écoute et action
Le Délégué Général a pris note de ces doléances et s’est engagé à les transférer aux autorités compétentes. C’est un signe fort de réactivité face aux appels à l’aide des éleveurs, mais également une promesse d’action.
Priorité à la fiscalité : Bâtir ensemble un avenir durable
Lors de son intervention, le Général Assouni a souligné l’importance du respect des obligations fiscales. « S’acquitter des taxes de l’État est essentiel pour soutenir le secteur de l’élevage et permettre un développement harmonieux », a-t-il déclaré. En effet, un cadre fiscal solide peut contribuer à des investissements significatifs dans les infrastructures nécessaires.
Lutte contre la fraude : Protéger l’économie locale
Le Général a également mis l’accent sur la nécessité de lutter contre les pratiques illégales, préjudiciables à l’économie locale. La fraude, qu’elle soit liée à la vente de bétail ou à l’importation clandestine de produits vétérinaires, est une problématique qui nécessite un effort concerté pour être combattue efficacement.
Collaboration avec les forces de sécurité : Un enjeu de taille
Un autre point crucial évoqué concerne la sécurité des éleveurs face aux vol de bétail. Le Général a encouragé les éleveurs à collaborer étroitement avec les autorités locales pour signaler tout acte suspect. Cette synergie est indispensable pour assurer la protection des biens et renforcer la confiance dans le marché.
Transparence et développement durable : Une priorité pour le gouvernement
Dans le cadre de cette rencontre, le Général Assouni a rappelé que l’élevage est une priorité pour le Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno. Il a insisté sur la nécessité d’une gestion transparente des ressources générées par le marché, assurant ainsi aux éleveurs que leur voix compte dans le processus décisionnel.
Observation des transactions : Un constat sur le terrain
Au-delà des échanges, le Délégué Général a également pris le temps de parcourir le marché pour observer les échanges commerciaux. Cette démarche lui a permis de saisir les dynamiques économiques en temps réel et d’évaluer le fonctionnement global du marché. Une immersion qui lui permettra de préparer des propositions concrètes pour améliorer la situation.
Regards vers l’avenir : Perspectivés et enjeux à venir
La rencontre entre le Général Assouni et les éleveurs du marché de Mao représente un jalon important dans la quête d’un développement durable du secteur. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire. Les décisions qui seront prises dans les semaines et mois à venir seront déterminantes pour assurer la pérennité de l’élevage au Tchad.
Un message optimiste pour les éleveurs
Face aux défis signalés, le gouvernement a gardé un message d’espoir en mettant l’accent sur la nécessité d’une action collective. « C’est ensemble que nous surmonterons ces obstacles », a conclu le Général Assouni. Les perspectives d’amélioration et d’innovation dans le secteur de l’élevage sont réelles, pour peu que les éleveurs et le gouvernement continuent de travailler main dans la main.
En conclusion, la visite du Général Assouni au marché de Mao est bien plus qu’une simple tournée de courtoisie. Elle pose les jalons d’un dialogue constructif, essentiel pour surmonter les défis auxquels sont confrontés les éleveurs de la province du Kanem. À la lumière de ces échanges, l’avenir de l’élevage au Tchad semble prometteur, à condition que les engagements pris soient suivis d’effets concrets. Les prochaines étapes s’annoncent cruciales pour redresser un secteur vital pour l’économie nationale.