Kanem : Urgence Ravins – Sauver les Bâtiments Historiques de la Première École du Tchad Avant Qu’il Ne Soit Trop Tard !

Kanem : Danger imminent pour la première école du Tchad face à l’avancée des ravins

La première école française du Tchad, édifiée en 1911 à Mao et rebaptisée "École Bas-Fond", se trouve aujourd’hui au bord du gouffre—littéralement. Les ravins qui grignotent inexorablement ses fondations mettent en péril l’avenir de cette institution historique, soulignant l’urgence d’une intervention salvatrice.

L’héritage historique menacé par l’érosion

Fondée par les colons français, l’école pilote Bas-Fond de Mao n’est pas seulement un bâtiment ; elle est un symbole de l’éducation moderne au Tchad. Cependant, plus d’un siècle après, ces structures qui ont jadis inspiré des générations commencent à sombrer dans la vétusté. L’érosion causée par les ravins expose désormais les briques des fondations, une vision alarmante qui ne devrait pas laisser indifférente.

Un lieu d’apprentissage qui résiste malgré tout

Bien que l’école soit menacée physiquement, ses salles de classe résonnent encore des voix de 1 264 élèves. Ironiquement, malgré sa situation d’urgence, l’établissement continue d’accueillir les écoliers dans des conditions insalubres, avec des murs décrépis et des toitures qui menacent de s’effondrer. L’absence de clôtures permet également aux animaux d’y trouver refuge, ajoutant une autre couche de complexité aux défis déjà présents.

Témoignages des usagers et des résidents locaux

Mamamia Mahamat, enseignant depuis plus de dix ans ici, exprime son inquiétude : "Chaque jour, nous voyons les ravins s’approcher un peu plus. C’est comme si l’histoire même de cette école était aspirée par le sol."

Appel à l’action : la relocalisation en ligne de mire

Conscient de l’ampleur du problème, le directeur de l’école a pris l’initiative d’inviter les autorités locales ainsi que les anciens élèves devenus cadres à unir leurs efforts pour préserver cette institution emblématique. La relocalisation semble être la seule option viable pour sauver l’école d’un effondrement inévitable.

Perspective financière et soutien communautaire

Le coût estimé pour la reconstruction et la relocalisation s’élève à plusieurs millions de francs CFA. Les collectivités locales et les organisations internationales pourraient jouer un rôle déterminant en apportant des subventions ou des aides financières axées sur la préservation du patrimoine historique éducatif tchadien.

L’impact de la situation au-delà de l’école

Si l’on ignore cet appel à l’action, c’est non seulement un pan de l’histoire éducative du Tchad qui pourrait disparaître, mais également une composante du tissu communautaire de Mao. La perte de l’école signifierait aussi un repli éducatif pour la région, mettant en péril l’avenir de nombreux enfants dont l’apprentissage dépend de cet espace.

Conclusion : Un avenir incertain mais non scellé

Bien que la situation actuelle de l’École Bas-Fond soit précaire, le potentiel de changement reste palpable. Une intervention concertée pourrait non seulement sauver cet édifice mais aussi inspirer des projets de réhabilitation similaires à travers le pays. La valeur historique et éducative de l’école impose une réponse proportionnelle à son importance, espérant ainsi que les décisions prises dans les semaines à venir ouvriront la voie à un avenir plus sûr et plus glorieux.

Il est impératif que cette question ne se limite pas à l’échelle locale mais rayonne au niveau national, incitant à une prise de conscience plus large sur l’importance de la sauvegarde de nos patrimoines éducatifs. Resterons-nous spectateurs d’une catastrophe annoncée, ou serons-nous acteurs d’une nouvelle page de l’histoire de l’éducation au Tchad?