La BAD octroie un prêt de 250 millions de dollars pour appuyer la relance économique après la pandémie de Covid-19.

Le programme comprend deux composantes. Il s’agit d’une part, de renforcer la participation et la compétitivité du secteur privé dans les domaines clés (développement agro-industriel et la pêche) et de favoriser un environnement propice aux affaires et exploiter les deux secteurs, de renforcer la relance verte et la résilience climatique ; en outre de soutenir l’accélération de la transition vers les énergies propres et le renforcement de la gouvernance environnementale, d’autre part.

La première composante comprend plusieurs activités qui consistent à exploiter le développement agro-industriel et la pêche, à améliorer l’environnement des affaires, à développer les compétences et les petites et moyennes entreprises. Un fonds renouvelable pour l’industrie de la canne à sucre a été également mis en place, et le gouvernement développera une politique d’aquaculture visant à exploiter l’énorme potentiel de l’industrie aquacole de l’île.

La mise en œuvre du programme va permettre d’augmenter la part de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche, de 2 % en 2024 dans le produit intérieur brut contre 0,93 % au cours des trois dernières années (2017, 2018 et 2019) – avant le Covid-19. La valeur ajoutée brute du secteur manufacturier au produit intérieur brut devrait, quant à elle, augmenter de 2 % en 2024 (contre une moyenne triennale avant Covid-19 de 1,03 %).

En ce qui concerne la deuxième composante, le projet va déployer un programme de prêts au secteur industriel neutre en carbone pour offrir une option viable aux entreprises industrielles et les inciter à la production d’énergie renouvelable – solaire et éolienne – pour leur propre consommation. Le projet devrait aussi permettre au gouvernement de mettre en place un cadre national pour la biomasse pour aider à atteindre l’objectif de production de 60 % d’énergie à partir de sources renouvelables à l’horizon 2030, en éliminant progressivement l’utilisation du charbon.

Les différentes réformes seront cruciales et devraient aider l’économie mauricienne à renforcer sa résilience. Elles permettront notamment au gouvernement d’atteindre son objectif de réduire les gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030.

À la fin du projet, l’Île Maurice devrait avoir augmenté sa capacité installée d’énergie renouvelable de 496 mégawatts en 2024 contre 306,98 mégawatts en 2021 ; et la mobilisation supplémentaire des financements climatiques (adaptation et atténuation) à 3,6 % du produit intérieur brut en 2024 contre 2 % en 2021.

Le 31 décembre 2022, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement à l’île Maurice comprenait sept projets pour un engagement total de 286 millions de dollars américains.