la BAD renforce les capacités sur les sauvegardes sociales et environnementales

Renforcement des capacités en sauvegardes environnementales : un pas vers un développement durable en Mauritanie

Introduction : Un enjeu crucial pour l’avenir
Imaginez un instant que le succès d’un projet de développement repose sur la capacité de ses acteurs à naviguer à travers un dédale de règles et de normes environnementales. Dans un monde en mutation rapide, où les défis climatiques s’intensifient, ce scénario n’est pas qu’une possibilité — c’est une réalité. En novembre 2024, à Nouakchott, la Banque africaine de développement (BAD) a organisé un atelier crucial, réunissant des parties prenantes déterminées à renforcer leurs compétences en matière de sauvegardes environnementales et sociales pour les projets financés en Mauritanie. Cet événement est une étape significative dans la quête d’un développement durable et responsable.

Un nouvel élan pour les projets financés par la BAD
L’atelier, qui s’est tenu du 4 au 8 novembre, a été mis en place en réponse à la mise à jour du Système de sauvegarde intégré (SSI) de la BAD, intervenue le 31 mai 2024. Cette actualisation a conduit à l’élaboration d’un programme de renforcement des capacités destiné à ceux qui jouent un rôle clé dans la préparation et la mise en œuvre des projets financés par la Banque dans les pays membres régionaux.

Objectifs clairs et participants diversifiés
L’objectif principal de cet atelier était de familiariser les participants avec les exigences et les conclusions du SSI mis à jour. Près de 70 professionnels, comprenant des membres des cellules d’exécution des projets, des missions de contrôle, des représentants des ministères de l’environnement, ainsi que des consultants, ont pris part à ces échanges enrichissants. La diversité des participants a permis d’aborder les enjeux sous différents angles, renforçant ainsi la qualité des discussions.

Un partenariat avec la Commission néerlandaise pour l’évaluation environnementale
La présence de la Commission néerlandaise pour l’évaluation environnementale a également ajouté une dimension importante à la formation. Ce partenariat visait à doter les participants des compétences nécessaires pour élaborer des instruments de sauvegarde, ainsi que pour mettre en œuvre efficacement les mesures de prévention, d’atténuation et d’indemnisation découlant des études environnementales et sociales. En favorisant l’échange d’expertise, la BAD démontre son engagement à intégrer des pratiques durables dans tous ses projets.

Des expertises variées au service de la formation
L’atelier a été animé par des experts de la BAD travaillant en collaboration avec des spécialistes des agences gouvernementales. Ensemble, ils ont abordé de multiples thèmes, y compris les améliorations clés apportées au SSI mis à jour comparé à son prédécesseur de 2013. Les discussions ont également inclus les exigences nationales et celles de la BAD en matière de sauvegardes environnementales et sociales, élucidant ainsi les rôles et responsabilités des différents acteurs dans le processus de mise en œuvre.

Les prérogatives contractuelles et les mesures opérationnelles
Les discussions ont mis en lumière l’importance des obligations contractuelles des acteurs clés durant la mise en œuvre des projets. Les participants ont eu l’occasion d’explorer des sujets cruciaux tels que la préparation des plans de gestion environnementale et sociale, le suivi des incidents, les analyses des causes profondes, ainsi que le mécanisme de gestion des plaintes et le Mécanisme indépendant de recours de la Banque.

Une formation centrée sur des outils pratiques
La Commission néerlandaise a mis en avant l’importance des outils d’évaluation environnementale et sociale stratégique et de leur lien avec l’évaluation d’impact. Ces instruments, intégrés dans le nouveau SSI, visent à minimiser les risques associés aux projets financés, contribuant ainsi à un développement plus sûr et plus responsable.

Un dialogue constructif pour de meilleurs résultats
Cet atelier a servi de plate-forme pour dialoguer sur l’évaluation des exigences du système national en Mauritanie, en les comparant aux normes de la BAD. Lors d’une discussion ouverte, Modeste Kinané, responsable des questions environnementales et sociales à la BAD, a souligné que la réussite des projets de développement dépend principalement de l’engagement des porteurs de projet et de l’accompagnement financier. "La BAD est prête à soutenir la Mauritanie dans la préparation et la mise en œuvre de ses projets pour atteindre ses objectifs de développement", a-t-il affirmé.

Un retour positif des participants
Les retours des participants ont été largement positifs, soulignant la pertinence du contenu des présentations et l’adéquation des formations aux besoins du terrain. La qualité des formateurs, capables de répondre à des préoccupations spécifiques, a également été saluée. À l’issue de l’atelier, plusieurs participants ont exprimé le besoin d’organiser d’autres sessions de formation qui incluraient encore d’autres parties prenantes, afin d’étendre cette initiative à un plus large public.

Conclusion : Vers un développement durable renforcé
Le Système de sauvegarde intégré mis à jour, qui a été approuvé par le Conseil d’administration de la BAD le 12 avril 2023 et est entré en vigueur le 31 mai 2024, constitue une avancée majeure pour les projets financés en Mauritanie. Les notes d’orientation technique pour les emprunteurs sont désormais disponibles sur le site de l’institution, témoignant de la volonté de la BAD de rendre ses processus aussi transparents que possibles.

En somme, cet atelier n’a pas seulement constitué une formation, mais aussi un véritable atelier de réflexion sur l’importance de la durabilité et de l’efficacité dans les projets de développement. C’est un message fort : investir dans la formation et le renforcement des capacités des acteurs du développement est non seulement un choix stratégique, mais une nécessité pour assurer un avenir durable à tous. Il appartient désormais aux participants d’utiliser ces connaissances et outils pour transformer leur environnement en un modèle d’excellence en matière de développement durable.

Ensemble, faisons de la Mauritanie un exemple à suivre, en intégrant les exigences environnementales et sociales au cœur de tous les projets de développement.