la base Sergent Adji Kossei de N’Djamena rétrocédée
Réécriture de l’article "Tchad : la base Sergent Adji Kossei de N’Djamena rétrocédée"
Alwihda Info | Par Info Alwihda – 30 Janvier 2025
Introduction
Le 30 janvier 2025, un jour qui marquera l’histoire militaire et politique du Tchad, a été témoin d’un événement significatif : la rétrocession de la base Sergent Adji Kossei de N’Djamena à l’Armée nationale tchadienne. Alors que le pays s’efforce de renforcer son indépendance militaire et sa souveraineté, cette transition symbolise bien plus qu’un simple transfert de pouvoir. Dans un monde où les relations internationales évoluent rapidement, le retour des bases militaires françaises s’inscrit dans une dynamique plus large de redéfinition des partenariats entre nations. Ce geste n’est pas qu’une formalité ; il est le reflet d’une volonté politique forte, portée par le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno et la population tchadienne, d’affirmer la souveraineté du Tchad sur son territoire.
Contexte historique de la présence française au Tchad
Pour bien comprendre la portée de cet acte, il convient d’explorer brièvement l’historique des relations militaires entre le Tchad et la France. Depuis les années 1960, la France a joué un rôle considérable dans la stabilisation des forces armées tchadiennes, notamment face aux conflits internes. Malgré le soutien fourni, la présence militaire française a souvent été perçue comme une entrave à la véritable autonomie du Tchad.
Les bases militaires, telles que celle de Sergent Adji Kossei, ont été établies avec l’intention de soutenir les forces du pays. Néanmoins, avec le temps, la perception de cette aide a évolué. Le désir d’indépendance et le besoin d’affirmer une souveraineté nationale se sont intensifiés, remettant en question la nécessité de cette présence militaire étrangère.
La rétrocession : un pas vers l’indépendance militaire
La décision de rétroceder la base Sergent Adji Kossei annonce une nouvelle ère pour le Tchad. Annoncée par l’Etat-major général des Armées du pays, cette retrocession des trois bases militaires françaises est un pas en avant vers l’affirmation de la souveraineté nationale. Elle s’inscrit dans un contexte historique où le Tchad veut prendre en mains la gestion de sa sécurité et de sa défense.
En effet, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno a toujours prôné pour un Tchad qui s’auto-suffit, tant sur le plan économique que militaire. La fermeture de la dernière base occupe donc une place prépondérante dans cette vision futuriste.
Impact sur la sécurité nationale
Au-delà de la symbolique, cette rétrocession entraîne des changements tangibles sur le terrain. La capacité de l’Armée nationale tchadienne à gérer la sécurité interne et à faire face aux menaces extérieures sera souvent testée. Cela représente un défi considérable, en particulier dans un contexte où le Sahel est une région instable, sujette à des attaques terroristes.
La France, bien qu’en retrait militaire, continue de jouer un rôle clé en apportant un soutien technique et en formant les forces locales. Toutefois, face à une situation sécuritaire complexe, il est primordial que le Tchad développe des infrastructures adéquates et améliore ses capacités opérationnelles autonomes, ce qu’encourage cette rétrocession.
Réactions nationales et internationales
Les réactions à cette décision ont été variées, tant sur le plan national qu’international. Au sein du Tchad, la rétrocession a été majoritairement saluée comme une avancée décisive. Les Tchadiens souhaitent voir leur armée devenir un pilier de la sécurité et de la stabilité. La population a également exprimé un sentiment de fierté face à cette victoire symbolique.
Cependant, sur la scène internationale, les préoccupations subsistent quant à la capacité du Tchad à faire face aux divers défis sécuritaires. Les analystes s’interrogent sur la vitesse à laquelle l’Armée nationale pourra remplacer les forces françaises. Les précédentes expériences dans d’autres pays du Sahel montrent que les transitions comme celle-ci ne sont pas toujours simples.
Critique constructive : vers une armée autonome
Bien que la rétrocession de la base Sergent Adji Kossei soit une étape positive dans la quête d’indépendance du Tchad, il est essentiel d’aborder les défis qui l’accompagnent. La formation de l’Armée nationale tchadienne est cruciale pour garantir une transition réussie. Une introspection est nécessaire pour identifier les lacunes existantes et définir un plan d’action clair afin de construire une force militaire compétente et fiable.
Les partenariats avec d’autres nations, tout en évitant des formes de néocolonialisme, pourraient se révéler précieux. La diversification des alliés stratégiques et le partage d’expériences militaires avec d’autres pays de la région pourraient renforcer l’armée tchadienne. Créer un environnement de sécurité, de coopération et de compréhension avec les pays voisins est une perspective à envisager sérieusement.
Conclusion
La rétrocession de la base Sergent Adji Kossei de N’Djamena le 30 janvier 2025, est bien plus qu’un simple transfert de territoire. Elle symbolise la volonté du Tchad de se libérer des liens qui l’unissaient à un passé colonial et de forger un avenir où le pays gère lui-même ses affaires militaires. Si ce processus peut sembler incertain, il est essentiel de reconnaître qu’il représente une voie potentiellement prometteuse pour la nation. En avançant vers une armée forte et indépendante, le Tchad pourrait non seulement assurer sa propre sécurité, mais aussi jouer un rôle moteur dans la stabilité régionale. Le chemin sera semé d’embûches, mais il est temps pour le Tchad d’avancer avec détermination et courage. Chaque étape compte et chaque défi surmonté rapproche un peu plus ce pays de la réalisation de ses aspirations nationales.