« La BM recommande aux acteurs du secteur privé d’investir dans des chaînes agricoles »

Publié le
27.03.2023 à 14h33
par
Pierre Tahingam

Selon un rapport du Groupe de la Banque mondiale, de ce 27 mars 2023, une plus grande participation du secteur privé dans l’agriculture pourrait permettre au Tchad de renforcer son économie.

« Le Tchad pourrait diversifier son économie, réduire son niveau de pauvreté et stimuler un développement inclusif en renforçant les investissements du secteur privé dans des chaines de valeurs agricoles à fort potentiel croissance. », estime la Banque mondiale. L’institution de Breton Woods préconise de renforcer les infrastructures de base ainsi que l’accès à l’énergie et au financement pour favoriser le développement de ces chaines de valeur prometteuses.

Le Diagnostic du secteur privé du Tchad (CPSD), quant à lui, met en lumière plusieurs chaines de valeur à fort potentiel de développement : l’élevage, les graines de sésame, la gomme arabique et le coton. Accroître la participation du secteur privé dans la chaîne du froid, l’industrialisation de l’élevage, la gestion de l’eau, et favoriser l’accès à des semences de qualité et des engrais pour les agriculteurs, permettra de doper le développement de ces chaines de valeur, selon le rapport.

La publication du rapport intervient alors que le Tchad, dont l’économie est de plus en plus dépendante au pétrole, se remet des effets de la pandémie de COVID-19 tout en faisant face à d’autres défis majeurs tels que l’insécurité alimentaire, la volatilité des cours du pétrole et le changement climatique. L’agriculture et l’élevage pastoral contribuent à 73 % des revenus des ménages tchadiens et à 54 % du PIB.


Le rapport insiste par ailleurs sur la nécessité de mettre en œuvre des réformes visant à éliminer les obstacles qui entravent le développement du secteur agricole dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, de l’accès au financement et de l’économie numérique. La création de mini-réseaux et de centrales électriques indépendantes, par exemple, ou encore fournir des garanties de crédit en faveur des PME, pourraient accroître la productivité des agriculteurs et producteurs.