La capitale face à tous les défis
A cette occasion, Mme Amina Kodjiana Gnes a présenté l’historique de sa province, avant d’évoquer les difficultés que traverse la ville. Elle décrit la ville la plus grande du pays avec ses 114 quartiers et 2868 carrés. Selon la déléguée, la province de N’Djamena est dotée d’un statut particulier, mais il est difficile d’appliquer ce statut dans son intégralité.
Amina Kodjiana Gnes a souligné que la ville de N’Djamena a enregistré les défis importants dus aux croissances démographiques avec l’exode rurale. Ces populations nouvelles, désœuvrées pour la plupart, vivent dans la périphérie de la ville où les services de l’Etat sont inexistants, précise-t-elle.
Elle a mentionné les problèmes d’alimentation en eau, le drainage des eaux de pluies, la problématique des ordures ménagères et d’électricité ; et la dernière inondation de la ville de N’Djamena a été la plus importante dans l’histoire de cette ville.
Selon la gouverneure, avec l’augmentation de véhicules dans la ville, il est difficile de circuler, et l’augmentation des engins est une cause d’accidents routiers. Pour elle, le problème d’insalubrité est aussi lié à l’incivisme de la population qui met en difficulté les communes d’arrondissements dans leurs activités de collecte des ordures pour l’assainissement de la ville.
Et cela explique clairement que la ville est dans un état d’insalubrité et d’occupation anarchique de la réserve de l’Etat. Mme la déléguée a fait un constant sur les abattages clandestins dans la ville de N’Djamena. Et parmi les difficultés, il faut citer : le manque de bureaux pour loger certains délégués du gouvernorat, de véhicule pour le secrétaire général de la province, le gouverneur, entre autres, ce qui constitue des freins au bon fonctionnement du gouvernorat.
Parmi les 23 province du Tchad, la province de N’Djamena est la seule province qui ne présente pas l’état de recouvrement des recettes. Par ailleurs, la province de N’Djamena dispose d’une délégation provinciale de finances et du budget, composée de la trésorerie provinciale installée en 2016, mais qui n’arrive pas à produire un état de recettes de la province.
C’est l’une des plus grandes difficultés. Elle a souligné que la province de N’Djamena est confrontée au phénomène de braqueurs, qui passent la nuit dans les marchés et dans les écoles.
A présent, il est question de savoir comment les déloger et les mettre à la disposition de la justice. Mais connaissant la faiblesse de la justice, ces braqueurs seront libérés dans un laps du temps, a-t-elle ajouté.