La Contestation de la Conorec par la Classe Politique
Les partis politiques opposés à la transition considèrent que, à travers la Conorec, la volonté de la transition actuelle n’est pas d’engager des réformes pour un retour à l’ordre constitutionnel, mais d’établir un système de pérennisation du pouvoir personnel. « Le plan artificiel est déjà en cours d’exécution avec l’édiction de l’ordonnance créant la commission et la nomination de ses membres par décret en janvier 2023 », ont constaté les partis opposés à la transition. Ils soulignent que pour la mise en place d’un organe aussi important, un consensus politique large est requis et s’impose aux autorités de la transition, surtout dans un contexte de manque de légitimité constitutionnelle pour convoquer un référendum.
Pour le Parti Socialiste sans Frontières (PSF), « la junte, dans sa marche pour conserver le pouvoir d’État, a déjà mis en place sa machine de fraude électorale ». Cette commission pour le Parti Socialiste sans Frontières est composée uniquement des dirigeants du régime et il est donc clair que la junte reste dans sa logique exclusive d’organiser des élections frauduleuses à son avantage.
Le PSF dit rejeter cette commission unilatérale et informe l’opinion nationale et internationale qu’il ne reconnaîtra pas les résultats provenant d’un référendum organisé par une telle commission. La lutte continue de plus belle car le PSF affirme que dans les jours à venir, « des actions citoyennes vont reprendre pour obliger la junte à accepter les conditions pour un nouveau processus plus transparent et inclusif ».