La Côte d’Ivoire lève 100 milliards de FCFA pour restaurer ses forêts

En matière de préservation environnementale, la Côte d’Ivoire vient de marquer une avancée décisive dans la lutte contre la déforestation. Lors de la 29e Conférence des Parties (COP29) qui s’est tenue à Bakou, le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a annoncé un financement exceptionnel de 100 milliards de FCFA alloué par la Banque européenne d’investissement (BEI). Ce soutien financier est destiné à la restauration du couvert forestier du pays, un pas crucial vers la sauvegarde de ses précieuses forêts.

Cet investissement historique constitue une véritable bouffée d’oxygène pour l’ambitieux programme de reboisement envisagé par la Côte d’Ivoire. Grâce à ce financement, le pays pourra intensifier ses efforts dans plusieurs domaines clés : la plantation d’arbres, la restauration des écosystèmes forestiers endommagés, ainsi que la sensibilisation des populations locales à l’importance des forêts. De plus, il est prévu que cet effort engendre la création d’emplois verts, propices à un développement économique durable.

Un partenariat stratégique avec la BEI

La Banque européenne d’investissement, qui est un partenaire de confiance de longue date pour la Côte d’Ivoire, a salué l’engagement renforcé du pays en faveur de la préservation de son patrimoine forestier. Ambroise Fayole, vice-président de la BEI, a mis en exergue que ce financement fait partie d’une initiative plus vaste visant à soutenir le développement durable dans toute la région de l’Afrique subsaharienne. Cette approche collaborative témoigne de la nécessité d’allier efforts nationaux et soutien international dans la lutte contre les défis environnementaux.

Les enjeux de la restauration forestière en Côte d’Ivoire

La déforestation représente une menace de taille pour la biodiversité et le climat en Côte d’Ivoire. En effet, la nécessité de restaurer les forêts constitue une priorité non seulement écologique, mais également socio-économique. Voici quelques enjeux cruciaux liés à la restauration forestière :

  • Lutter contre le changement climatique : Les forêts jouent un rôle vital dans la capture du dioxyde de carbone, agissant comme de véritables puits de carbone qui aident à réguler le climat terrestre.
  • Protéger la biodiversité : Les écosystèmes forestiers sont des refuges pour une grande partie de la biodiversité terrestre, abritant de nombreuses espèces animales et végétales uniques.
  • Améliorer la sécurité alimentaire : Les forêts influencent le cycle de l’eau, contribuant à la fertilité des sols et donc à la sécurité alimentaire des populations qui dépendent de l’agriculture.
  • Développer l’économie locale : La restauration des forêts est également un moteur potentiel d’emplois, favorisant le développement économique local grâce à des initiatives durables.

Un objectif ambitieux à l’horizon 2030

Visionnaire, la Côte d’Ivoire s’est engagée à reconquérir 20 % de son couvert forestier d’ici 2030. En associant le financement de la BEI avec celui apporté par la Banque mondiale, ce projet semble sur la bonne voie pour devenir une réalité. Ce sont des actions concrètes qui, si elles sont menées avec rigueur et passion, permettront de transformer le paysage environnemental ivoirien et d’offrir des espoirs rénovés pour les générations futures.