La croissance économique de l’Afrique subsaharienne en baisse sur les deux dernières années (rapport)

Dans son rapport publié le 19 avril, Africa’s Pulse constate que la croissance en Afrique subsaharienne reste faible. Tirée vers le bas par l’incertitude de l’économie mondiale, la croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir, passant de 4,1% en 2021 à 3,6% en 2022, mais pourrait atteindre un plancher de 3,1 % en 2023.

Selon le rapport, la faible croissance de l’investissement et la volatilité macroéconomique pèsent sur l’activité économique. L’inflation reste constamment élevée et supérieure à l’objectif malgré la hausse rapide et significative des taux d’intérêt. La croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir, passant de 3,6 % en 2022 à 3,1 % en 2023. Bien que l’inflation semble avoir atteint son maximum l’année dernière, elle devrait rester élevée, à 7,5 % en 2023.

La croissance des investissements, explique-t-il, a fortement diminué dans tous les domaines. La forte décélération de la croissance des investissements a été généralisée dans toutes les sous-régions, dans les pays, qu’ils soient riches ou pauvres en ressources, et parmi tous les types d’investisseurs, qu’ils soient publics, privés ou étrangers. Le ralentissement de la croissance des investissements en Afrique subsaharienne freine la croissance à long terme de la production et du revenu par habitant.

Le rapport indique que les performances économiques de l’Afrique subsaharienne ne sont pas uniformes d’une sous-région à l’autre. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de la sous-région Afrique de l’Ouest et centrale (AFW) est estimée à 3,4 % en 2023, contre 3,7 % en 2022, tandis que celle de la sous-région Afrique de l’Est et australe (AFE) est estimée à 3,0 % en 2023, contre 3,5 % en 2022.

Le rapport évoque que, dans un contexte de conditions financières mondiales défavorables et de niveaux d’endettement élevés, les décideurs politiques africains doivent miser sur leur propre marge de manœuvre pour rétablir la stabilité macroéconomique, renforcer les réformes structurelles afin de promouvoir une croissance inclusive, et mettre en œuvre des politiques qui saisissent la richesse des ressources de la région pendant la transition vers des économies à faible émission de carbone.

Il interpelle que, face à l’assombrissement des perspectives de croissance et à l’augmentation des niveaux d’endettement, les gouvernements africains doivent se concentrer davantage sur la stabilité macroéconomique, la mobilisation des recettes intérieures, la réduction de la dette et l’accroissement des investissements productifs.

Il faut souligner que l’édition Africa’s Pulse est une publication semestrielle du bureau de l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Chaque édition analyse les perspectives économiques à court terme pour le continent, les défis de développement et aborde un thème de développement spécifique.