La délégation de l’éducation de N’Djamena rencontre d’importantes difficultés.
Selon le délégué, une conférence des délégués et des inspecteurs de l’éducation a été organisée à N’Djamena pour revitaliser l’école tchadienne et propulser la réussite de l’année 2022-2023, mais le terrain témoigne du contraire. « Nous n’avons qu’environ 7 000 personnes (délégués, inspecteurs, proviseurs, censeurs, secrétaires, enseignants, instituteurs, institutrices et autres) à N’Djamena, ce qui est insuffisant », se plaint Mahamat Djibrine Saleh.
Les difficultés rencontrées par la délégation de l’éducation à N’Djamena
Le délégué annonce que l’inondation du mois d’août a quelque peu perturbé la rentrée scolaire dans les établissements publics. Il cite l’exemple du site de sinistrés de Toukra et du site de Farcha Melesi, avec plus de 3 200 élèves, dont plus de 800 ont été réorientés vers d’autres écoles et lycées. Le délégué précise que dans certains établissements, les élèves sont à 100, 120 voire 130 par classe en raison du manque de bâtiments et de salles de classe. Il ajoute que dans certaines écoles et lycées, les élèves sont contraints de rester assis sur le sol ou près des fenêtres, écrivant sur leurs genoux par manque de tables et de bancs. Tout cela crée des obstacles à l’enseignant pour contrôler les élèves, ce qui empêche la maîtrise des élèves et crée un vide pour l’éducation. « Nous n’avons pas de budget pour la réfection des établissements publics », indique le délégué.
Le délégué souligne également que les conditions d’hygiène dans les établissements sont déplorables. Il précise que certains établissements de 400 à 1000 élèves disposent de seulement 2 à 3 latrines, et les conditions d’hygiène laissent à désirer. Les partenaires techniques et financiers ont beaucoup fait d’efforts dans ces domaines, mais cela reste insuffisant.
La question de la carte biométrique
Lancée le lundi 27 février 2023 au lycée d’Hebena, la carte biométrique des élèves en classe d’examen est une préoccupation pour la délégation. Selon le délégué, à peine l’enregistrement de la carte biométrique a-t-il commencé qu’il y a déjà trop de laxisme dans les lycées. « Les proviseurs et les parents d’élèves ne nous aident pas, et cela crée maintenant des problèmes pour les dossiers des élèves en classe d’examen », a-t-il informé.
Des instructions ont été données aux proviseurs pour que les changements d’établissements se fassent en accord avec le Conseil d’Orientation (CO). Ainsi, lorsqu’un élève arrive dans un nouvel établissement, le proviseur peut vérifier sur le CO s’il vient réellement de cet établissement. Malheureusement, se lamente le délégué, des bulletins et des changements d’établissements falsifiés par les élèves ont été détectés par la délégation et soumis à la commission des examens pour vérification. Parmi ceux-ci, il y a des élèves en classe de seconde et de première qui ont falsifié des bulletins pour s’inscrire aux examens, a précisé le délégué.
En guise de plaidoyer, le délégué demande au gouvernement de finaliser les établissements en construction afin de permettre aux élèves d’étudier dans de bonnes conditions. Il demande également d’intégrer les instituteurs bacheliers pour appuyer les écoles primaires, d’intégrer les diplômés en lettres, notamment les enseignants en français et en anglais. Il sollicite également le soutien des partenaires techniques et financiers en matière d’approvisionnement en tables et bancs et de construction de latrines.