la Dynamique Associative MSF-WaCA contre les violences faites aux femmes et aux filles

Lutter pour un futur sans violence : 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles

Introduction

Imaginez une société où chaque femme et chaque fille peut vivre sans peur de violence, de discrimination ou d’abus. Malheureusement, cette vision reste encore éloignée pour beaucoup dans le monde. Chaque année, des millions de femmes et de filles sont victimes de violences basées sur le genre, une problématique qui transcende les frontières et touche tous les continents. Selon les statistiques les plus récentes de l’Organisation mondiale de la santé, près d’une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. Face à cette réalité alarmante, des initiatives audacieuses sont mises en place pour combattre ce fléau.

Dans ce cadre, la Dynamique associative des Médecins Sans Frontières (MSF-WaCA) a orchestré, le 27 novembre 2024, une séance de sensibilisation poignante sur les violences faites aux femmes et aux filles, sous le thème inspirant « Riposter et se construire après les violences ». Cet événement a eu lieu au centre de santé évangélique Bethesda, situé dans le quartier Boutalbagar 1, dans la commune du 7ème arrondissement de N’Djamena.

Une initiative engagée

Cette initiative n’est pas simplement une réunion ponctuelle ; elle s’inscrit dans le cadre des 16 jours internationaux d’activisme pour l’élimination des violences faites aux femmes, un mouvement qui unit des voix à travers le monde pour défendre les droits des femmes. Le but de cette session était clairement défini : sensibiliser la société civile, mobiliser les autorités gouvernementales ainsi que les partenaires pour renforcer la prévention et l’élimination des violences fondées sur le genre (VGB).

Ainsi, pour transmettre ce message crucial de manière ludique et impactante, une présentation théâtrale a été mise en scène par une troupe dédiée. Cette approche créative vise à engager le public et à susciter des discussions essentielles autour des violences faites aux femmes traditionnellement silencieuses.

Une voix porteuse d’espoir

Le moment fort de cette séance a été marqué par les paroles de l’aumônier du centre de santé, Barka Justin, qui a souligné l’importance de l’événement. En représentant le responsable du centre, il a exprimé sa profonde gratitude à l’égard de MSF-WaCA pour cette initiative qui arrive à un moment crucial. Il a mis en lumière la montée préoccupante des cas de violences basées sur le genre dans nos cités, évoquant une réalité parfois trop proche de nous et souvent sous-estimée.

Un engagement international

Nadine Tomasta, la responsable de la Dynamique Associative MSF-WaCA, a pris la parole et a précisé que ces 16 jours d’activisme s’inscrivent dans un cadre international, visant à intensifier la sensibilisation et le plaidoyer en faveur des droits des femmes et des filles. MSF n’est pas qu’une entité, mais une communauté composée tant de bénévoles que de professionnels engagés qui se battent pour un monde meilleur.

Elle a également exprimé le désir de l’association de rejoindre le Mouvement féministe international pour coïncider avec la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles. Ce moment de commémoration ne se limite pas à un simple acte symbolique ; il représente une occasion privilégiée pour intensifier les campagnes axées sur la promotion des droits des filles et des femmes à tous les niveaux de la société.

Sensibilisation et éducation

La présentation a également révélé une statistique préoccupante : chaque année, des milliers de femmes et de filles à travers le monde perdent la vie à cause de féminicides, que ce soit par meurtre ou par maltraitance. Ces chiffres, bien que simples, résonnent profondément et rappellent l’immense travail qui reste à accomplir.

Nadine Tomasta a fait appel à la responsabilité des mères présentes, soulignant que l’éducation de leurs enfants leur incombe. C’est un appel à l’action pour chaque parent, car l’éducation joue un rôle fondamental dans la prévention des violences et dans la construction d’une société où l’égalité est la norme, non une exception.

Critique constructive

Cependant, malgré les efforts louables déployés, il est essentiel d’aborder les défis auxquels le mouvement se heurte. La sensibilisation ne peut se faire uniquement par le biais d’événements ponctuels. Il est crucial de développer une stratégie à long terme, intégrant le soutien des autorités locales, le développement de programmes éducatifs et l’implication des hommes dans la lutte contre les VGB.

Il est incontestable que les femmes portent une charge disproportionnée en matière de défense de leurs droits. Mais pour changer les mentalités, il faut également inclure les hommes, qu’ils soient frères, pères, époux ou amis, dans cette lutte. Des programmes ciblés visant à éduquer les hommes dès leur jeune âge sur la notion de respect, d’égalité et de non-violence peuvent contribuer à changer les perceptions et les comportements.

Conclusion

En conclusion, l’initiative des 16 jours d’activisme portée par MSF-WaCA constitue un symbole fort de l’engagement collectif pour un avenir sans violence. C’est un appel à l’action pour chacun d’entre nous. Nous devons nous interroger : que pouvons-nous faire pour contribuer à ce changement ? Chacun de nous est appelé à défendre les droits des femmes et des filles, à les soutenir dans leur combat et à promouvoir une culture de paix et de respect.

Il est essentiel d’agir simultanément sur tous les fronts : sensibilisation, éducation et plaidoyer. Ensemble, réveillons les consciences et faisons entendre notre voix dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. En unissant nos forces, nous pouvons transformer ces 16 jours en 365 jours d’action, de compassion et de changement positif. L’avenir sans violence commence maintenant, et chacun de nous peut être un acteur clé dans cette transformation.