La famille royale Abbasside du Dar Ouaddaï exige de rentrer dans ses droits

La famille royale Abbasside du Dar Ouaddaï, dans un un communiqué exige de rentrer dans ses droits historiques après la révocation par décret en 2019 du Sultan Abbasside du Dar Ouaddaï, Mahamat Ourada II suivi de la nomination de Chérif Abdelhadi.

“Depuis la révocation par décret du sultan Abbasside du Dar Ouaddaï, Mahamat Ourada II et la nomination du Cherif Abdelhadi en violation des dispositions des articles 25, 26 et 27 de la loi organique portant statut et attributions des autorités traditionnelles et coutumières du Tchad, nous, famille Royale Abbasside du Dar Ouaddaï, avons introduit plusieurs requêtes auprès des autorités administratives afin de nous rétablir dans nos droits”, écrit la famille royale Abbasside.

Au-delà, la famille royale Abbasside du Dar Ouaddaï dénonce la violation de la loi organique et les recommandations du Dialogue National inclusif et Souverain, dit-elle, censées régir la phase II de la transition en ce qui concerne les chefferies traditionnelles.

“Nous n’avons jamais cessé de dire que Cherif Abdelhadi n’est pas issu de notre lignée de princes ayants droit à la succession au trône du Sultanat Abbasside du Dar Ouaddai. La loi organique n°13 a été promulguée en 2010 et depuis cette date, dans tous les sultanats du Tchad, la succession au trône s’est toujours faite en respectant les dispositions des articles 25, 26 et 27. Pourquoi au Sultanat du Ouaddaï on nous impose un usurpateur, qui de part une politique d’exclusion, de marginalisation et de repli identitaire, prônée par lui et ses partisans sont en train de dénaturer l’histoire”, s’insurge la famille royale Abbasside du Dar Ouaddaï dans son communiqué.

Pour la famille royale Abbasside du Dar Ouaddaï, cette imposition a de surcroît engendré des conflits intercommunautaires qui ont entraîné des pertes en vies humaines et installé une déchirure au sein des composantes constituantes de la province, réputée pour le bon vivre ensemble. Pour elle, l’Etat doit rendre justice car la nomination de Ourada II au poste de conseiller ne compense pas leurs réclamations.