la famille royale Abbasside du Dar Ouaddai interpelle les autorités sur la chefferie traditionnelle

Selon Mahamat Saleh Adam, la violation de la loi organique n°13 s’ajoute à une autre violation des recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) régissant la phase 2 de la transition en ce qui concerne les chefferies traditionnelles. Il estime qu’il est « primordial de dépolitiser les chefferies traditionnelles et de mettre fin à l’ingérence des politiciens dans leur gestion pour préserver la neutralité de l’État en tant que garant des us et coutumes ».

La famille royale Abbasside du Dar Ouaddai estime que « la nomination de Cherif Abdelhadi, qui n’est pas issu de la lignée des princes ayant droit à la succession au trône du sultanat Abbasside du Dar Ouaddai, est une usurpation. »

« Depuis la promulgation de la loi organique n°13 en 2010, la succession au trône dans tous les sultanats du Tchad s’est toujours faite en respectant les dispositions des articles 25, 26 et 27. Alors pourquoi l’usurpateur est-il imposé au sultanat du Ouaddai, alors que sa politique d’exclusion, de marginalisation et de repli identitaire dénature l’histoire ? Cette situation a engendré des conflits intercommunautaires qui ont causé des pertes en vies humaines et ont créé une division au sein des composantes de la province du Dar Ouaddai, réputée pour son harmonie », estime la famille royale.

La famille royale Abbasside du Dar Ouaddai appelle l’État à rendre justice et estime que l’État, tout en étant neutre, impartial et garant du respect des lois, des us et coutumes, doit jouer son rôle et rendre justice pour préserver la paix et l’harmonie dans la région. Les membres de la famille attirent l’attention du président de transition sur ce sujet crucial.