La FIDH dénonce le refus des autorités tchadiennes de permettre à plusieurs milliers d’observateurs indépendants d’observer le scrutin
La surveillance de l’élection par des observateurs nationaux et internationaux doit être garantie par l’Etat tchadien, a estimé la FIDH ce lundi 6 mai. Selon elle, les autorités tchadiennes doivent réunir toutes les conditions pour permettre un contrôle indépendant du vote et du dépouillement sur toute l’étendue du territoire afin que les électeurs aient confiance en l’authenticité de l’élection.
« Pour favoriser la transparence du scrutin, il est indispensable de permettre, sans aucune entrave, aux observateur-icess de la société civile nationale et aux observateur-ices internationaux d’observer toutes les phases du processus électoral de l’élection présidentielle et dans toutes les circonscriptions électorales et centres de vote y compris les casernes militaires et les zones nomades. Pour cela, ANGE devra alléger davantage la procédure d’obtention des accréditations et d’éviter toute discrimination de quelle que nature que ce soit dans l’attribution », déclare Mme Agnès Ildijma Lokiam, présidente de l’ATPDH.
Il est essentiel d’avoir un processus électoral transparent et inclusif, où la présence d’observateurs indépendants peut contribuer à assurer l’intégrité et la légitimité des élections. Le refus des autorités tchadiennes d’autoriser la présence de ces observateurs soulève des préoccupations quant à la transparence et à l’équité du scrutin.
Il est important que les autorités tchadiennes respectent les principes démocratiques et garantissent la participation de tous les acteurs concernés, y compris les observateurs indépendants de la société civile. La présence de ces observateurs est cruciale pour renforcer la confiance dans le processus électoral et pour fournir une évaluation impartiale de son déroulement.
La FIDH appelle les autorités tchadiennes à reconsidérer leur décision et à permettre la présence des observateurs indépendants dans le cadre du scrutin présidentiel. Il est essentiel que toutes les parties prenantes, y compris la société civile, puissent jouer un rôle significatif dans le suivi et la supervision des élections, afin de garantir leur transparence et leur crédibilité.
« Nous invitons également tous⋅tes candidat⋅es à respecter les résultats des urnes, à s’abstenir de toute forme de violence et le cas échéant, à recourir aux voies de recours légales pour toute contestation des résultats, tel que prévu dans le code de bonne conduite à laquelle tous les candidats ont souscrit. Dans cette optique, nous exhortons fortement le Conseil constitutionnel à faire preuve d’impartialité dans la gestion du contentieux », déclare Me Adoum Mahamat Boukar, président de la LTDH.