« La grâce présidentielle, une mesure inadéquate pour les manifestants du 20 octobre », affirme Me Max Loalngar.
Selon Me Max Loalngar, lorsque la procédure judiciaire n’a pas abouti à une condamnation définitive, deux options sont possibles : l’abandon des poursuites ou la mise en liberté provisoire. Le coordinateur de Wakit Tamma a souligné que la grâce présidentielle ne devrait être accordée qu’aux personnes coupables, et non aux innocents. Il a ajouté que la grâce présidentielle réduit ou supprime la sanction pénale, mais que la condamnation reste inscrite au casier judiciaire de l’inculpé, ce qui est différent de l’amnistie, qui efface l’infraction comme si elle n’avait jamais existé.
Me Max Loalngar a également mis en avant l’importance du respect des principes juridiques et de la loi en tant que garantie contre l’arbitraire et l’injustice. Il a appelé les autorités à libérer les manifestants sans impacter leurs casiers judiciaires, plutôt que de les gracier, et a dénoncé les personnes qui applaudissent une mesure qu’il considère inappropriée.
Le coordinateur de Wakit Tamma a enfin souligné que la grâce politique accordée aux manifestants occulte la question des morts, des personnes disparues et du bilan réel des victimes, sans oublier plusieurs autres citoyens irrégulièrement détenus à Korotoro.