La jarre en terre cuite, une solution traditionnelle pour se rafraîchir au 21e siècle.

Les jarres en terre cuite sont des récipients de plus ou moins grande taille, de forme grossièrement cylindrique, fabriqués à base d’argile. Elles sont utilisées pour le stockage de denrées, d’eaux et parfois pour la cuisson. Elles sont similaires aux amphores mais ont une plus grande capacité de stockage et sont plus trapues. Au Tchad, les jarres sont fabriquées par les femmes rurales dans les différentes provinces où l’argile est disponible. À N’Djamena, les jarres sont réalisées à base d’argile et commencent à grimper du prix sur les marchés en période de canicule.

La population démunie qui n’a pas les moyens de se procurer de l’électricité et des réfrigérateurs, se tourne vers les jarres en terre cuite pour avoir de l’eau fraîche. Compte tenu de la forte demande, leur prix augmente sur les marchés. Dans certains marchés de la capitale, tels que le marché d’Abena, le marché Dembé, le marché à Mil au quartier Djari, le rond-point Hamama et le marché de Blâma Tom et Diguel, des vendeuses proposent des objets d’arts, des cruches et des canaris réalisés à base d’argile.

La conception de ces objets relève souvent de l’artisanat et se fait de façon traditionnelle. La fabrication des jarres est un long processus et leur qualité dépend de la saison de fabrication. Celles fabriquées en période sèche sont bonnes et résistantes et rafraîchissent rapidement l’eau. En revanche, celles fabriquées en saison pluvieuse ne rafraîchissent pas l’eau et sont fragiles. C’est pourquoi les femmes préfèrent acheter celles qui sont fabriquées en février, mars et avril pour leur ménage. Trouver de l’argile en grande quantité en période de canicule est un problème, ce qui explique leur prix élevé sur les marchés.