
La jeunesse tchadienne à l’heure du changement : Défis du chômage et opportunités d’entrepreneuriat à saisir maintenant !
Jeunesse tchadienne : L’urgence d’agir face à un chômage endémique et aux défis entrepreneuriaux
La jeunesse tchadienne, potentiellement la plus grande richesse du pays, est frappée par un taux de chômage alarmant qui remet en question son avenir. En 2023, environ 60% des jeunes sont sans emploi ou sous-employés, illustrant un déséquilibre criant entre l’éducation et les besoins du marché. Face à cette réalité, des initiatives gouvernementales et des projets de développement commencent à voir le jour, mais leur efficacité reste à démontrer.
La jeunesse, espoir du Tchad mais confrontée à une réalité difficile
Le Tchad possède une population majoritairement jeune, avec 68% de ses citoyens âgés de moins de 25 ans. Bien que cette dynamique démographique soit prometteuse, elle se heurte à un chômage de masse qui pèse lourdement sur le quotidien de millions de jeunes. La Banque Mondiale a pointé du doigt une économie en crise, où le secteur informel absorbe près de 80% des emplois, souvent précaires et sans régulation, représentant un dragage imparfait des aspirations de cette population.
Le marché de l’emploi : Un secteur en crise
L’économie tchadienne, principalement fondée sur le pétrole et l’agriculture, se distingue par un manque de diversification qui bride les opportunités d’emploi. Selon l’Institut National de la Statistique, les chiffres sont désolants : chaque année, des milliers de diplômés quittent les universités et centres de formation, mais seulement une infime partie parvient à se frayer un chemin vers des emplois stables.
Ce déséquilibre découle en grande partie d’une inadéquation entre les formations dispensées et les compétences réellement requises sur le marché. Une étude commandée par l’UNICEF a révélé que seulement 12% des jeunes accèdent à des formations professionnelles, tandis qu’une majorité des récipiendaires restent coincés dans des postes mal rémunérés.
L’impact de l’inadéquation des compétences
Le phénomène du chômage est exacerbé par une éducation qui ne répond pas aux réalités du marché du travail. Cet écart forme un fossé qui laisse des jeunes diplômés se tourner vers le secteur informel dans l’espoir de trouver un revenu. La micro-entreprise et les petits commerces sont devenus des refuges, mais cela n’offre qu’une solution temporaire et précaire.
Un témoignage d’un jeune conducteur de moto-taxi résume cette crise : « J’ai passé huit ans à m’instruire pour finalement me retrouver en moto-taxi. C’est devenu mon seul moyen de subvenir aux besoins de ma famille. » Un sentiment partagé par des milliers de jeunes.
Les obstacles à l’entrepreneuriat : Un chemin semé d’embûches
Les jeunes entrepreneurs au Tchad se trouvent face à des défis structurels qui entravent leurs initiatives. L’accès au financement représente l’un des plus grands obstacles. Les banques sont souvent réticentes à octroyer des prêts, et les démarches administratives pour établir une entreprise sont complexes et décourageantes.
L’environnement d’investissement : Un frein à la création d’emplois
L’instabilité politique et la sécurité précaire sont des facteurs qui dissuadent également les investisseurs étrangers et nationaux. La Banque Africaine de Développement (BAD) a souligné que le manque d’infrastructures routières et le coût élevé des services Internet compliquent l’essor d’un vrai climat entrepreneurial.
Initiatives du gouvernement : Vers une sortie de crise ?
Face à cette situation, le gouvernement tchadien a pris certaines initiatives pour répondre à cette crise de l’emploi. Lors d’un récent forum sur l’emploi, le président a promis d’intégrer 5 000 jeunes dans la fonction publique d’ici 2025. Ce projet pourrait apporter un souffle nouveau aux aspirations des jeunes, mais sa réalisation dépendra d’une volonté politique forte.
Le Programme National de Développement (PND) vise à créer 50 000 emplois directs entre 2022 et 2026 à travers des projets d’infrastructures et de soutien à l’entrepreneuriat. Si ces promesses devaient être tenues, elles pourraient grandement alléger le fardeau du chômage.
Enjeux et solutions : Vers une nouvelle économie ?
Pour véritablement résoudre le problème du chômage au Tchad, il est essentiel de mettre en œuvre des mesures proactives. La formation des jeunes doit nécessairement être alignée sur les besoins du marché du travail. Les secteurs innovants tels que l’agroalimentaire, l’énergie renouvelable, et le numérique pourraient offrir de nouvelles opportunités.
Un besoin urgent de réformes
Les récentes statistiques de l’UNESCO révèlent que 40% des jeunes tchadiens de 15 à 24 ans sont analphabètes, ce qui complique davantage leur capacité à s’intégrer dans le marché du travail. Les réformes doivent donc englober non seulement l’éducation, mais également des politiques permettant de rendre l’environnement entrepreneurial plus attractif.
Inviter des investisseurs à s’implanter au Tchad et leur offrir des incitations pourrait également dynamiser le marché de l’emploi. Parallèlement, des programmes de mentorat et des plateformes d’échange d’idées entre jeunes entrepreneurs pourraient favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’innovateurs.
L’avenir : Une responsabilité collective
La question de l’emploi des jeunes doit transcender les simples promesses politiques. Pour que les initiatives gouvernementales soient efficaces, un suivi rigoureux est primordial, ainsi qu’une coopération étroite entre les secteurs public et privé.
La société civile comme moteur de changement
Enfin, la société civile a un rôle crucial à jouer. En déployant des campagnes de sensibilisation et d’éducation, elle peut aider les jeunes à réaliser leur potentiel entrepreneurial tout en leur apportant les outils nécessaires pour y parvenir.
Conclusion : Vers un avenir prometteur et dynamique
Face à la montée inquiétante du chômage parmi la jeunesse tchadienne, il est impératif d’agir rapidement. Que ce soit par des réformes éducatives, l’amélioration de l’accès aux financements, ou encore l’attraction d’investissements, plusieurs voies s’offrent au Tchad pour lutter efficacement contre ce phénomène.
Si toutes les parties prenantes, y compris l’État, les institutions privées et la communauté, combinaison de leurs efforts, le Tchad pourrait se voir émerger d’une crise et accompagner sa jeunesse vers un avenir plus radieux et dynamique. Les défis sont nombreux, mais l’urgence d’agir ne saurait être sous-estimée, car l’avenir du pays repose sur les épaules de sa jeunesse.
Cocher un futur meilleur pour les jeunes tchadiens passe par des actions réfléchies et concertées. Le temps est venu d’établir les bases d’un Tchad à la hauteur de ses aspirations.