La ministre des Transports clôt une campagne de sensibilisation pour un code de la route respecté

Améliorer la sécurité routière au Tchad : Un appel à l’action collective

Le 15 novembre 2024, une date marquante pour la sécurité routière au Tchad, a été le témoin de la conclusion d’une campagne de sensibilisation ambitieuse lancée par Fatima Goukouni Weddeye, la ministre des Transports, de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale. Cette initiative, fruit d’une collaboration étroite entre l’Office Nationale de la Sécurité Routière (ONASER), la Mairie de N’Djamena et les forces de l’ordre, a visé à éduquer un large public sur l’importance du nouveau code de la route. Dans un pays où les routes peuvent parfois s’avérer dangereuses, cette campagne n’était pas qu’une simple formalité ; elle était une nécessité vitale.

Dans les zones urbaines et rurales, il existe une prise de conscience croissante de l’importance de la sécurité routière, illustrée par des statistiques alarmantes sur les accidents. En effet, selon les données récentes, le Tchad est confronté à une augmentation des incidents routiers, comme en témoigne la hausse de 15 % des accidents mortels au cours des deux dernières années. Au cœur de cette démarche se trouve un constat implacable : la sécurité routière est l’affaire de tous. « Nous sommes tous concernés par la sécurité routière« , a affirmé la ministre pendant l’une des nombreuses rencontres qu’elle a eues avec la communauté. « Chacun doit adopter des comportements responsables pour préserver sa propre vie et celle des autres. » Ce message résonne comme un appel à l’action pour chaque citoyen tchadien.

Un engagement fort pour la sécurité routière

L’engagement de la ministre va bien au-delà des discours. En se rendant sur le terrain, notamment dans les écoles et les quartiers, elle a non seulement partagé des informations, mais a également écouté les préoccupations des citoyens. Ce lien direct avec le public est essentiel pour bâtir une culture de la sécurité routière efficace. Bien que des réglementations existent, leur efficacité dépend largement de la manière dont elles sont perçues et appliquées par la population. En écoutant les usagers de la route, la ministre a pu adapter les messages de la campagne pour les rendre plus pertinents et accessibles.

Les principaux messages de la campagne

Cette campagne a mis en lumière plusieurs messages clés sur la sécurité routière, essentiels pour réduire le taux d’accidents. Voici un aperçu des règles mises en avant :

  • Le port de la ceinture de sécurité : Ce geste simple mais crucial peut réduire de manière significative le risque de blessures graves lors d’un accident. Malheureusement, de nombreux conducteurs et passagers ne l’adoptent pas systématiquement. Sensibiliser à l’importance de cette précaution peut sauver des vies.
  • La limitation de la vitesse : Le dépassement des limites de vitesse est l’une des principales causes d’accidents mortels. Des études ont montré qu’une réduction même minime de la vitesse peut avoir un impact considérable sur le nombre d’accidents. Par exemple, un excès de 10 km/h peut multiplier par trois le risque d’accident mortel.
  • Le respect du sens giratoire : Cette pratique est cruciale pour une circulation fluide et sécurisée. Malheureusement, de nombreux conducteurs ne respectent pas toujours les règles de priorité, entraînant ainsi des collisions évitables.
  • Le port du casque : Indispensable pour les motocyclistes, le casque est souvent négligé malgré sa capacité à prévenir des traumatismes crâniens graves. La campagne a rappelé à tous les motocyclistes que leur sécurité dépendait en grande partie de cet équipement.
  • La non-utilisation du téléphone au volant : Cela représente une distraction dangereuse et souvent mortelle. Des statistiques révèlent que l’utilisation du téléphone au volant augmente de 23 fois le risque d’accident. Les campagnes de sensibilisation doivent donc insister sur cette réalité alarmante.

Une collaboration fructueuse

Cette campagne de sensibilisation a été renforcée grâce à l’implication de divers acteurs concernés, allant des syndicats de mototaxis aux agents de sécurité publique. Des ateliers, des affiches et des séances de formation ont été mis en place pour toucher un maximum de personnes dans les 10 arrondissements de N’Djamena. La mobilisation des acteurs locaux a été essentielle pour transformer ces messages en actions concrètes.

Un aspect intéressant de cette campagne a été l’engagement des jeunes. Effectivement, des groupes d’étudiants ont été formés pour devenir des ambassadeurs de la sécurité routière dans leurs écoles, promouvant activement les règles de conduite auprès de leurs camarades. L’approche axée sur les jeunes est un levier stratégique, car sensibiliser la future génération peut engendrer un changement durable dans les comportements routiers.

Des perspectives d’avenir

La ministre Goukouni Weddeye ne s’arrête pas là. Dans une déclaration forte, elle a souligné que son ministère intensifierait les actions de sensibilisation, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année, une période où le nombre d’accidents a tendance à grimper. « La sécurité routière est une lutte de tous les instants« , a-t-elle rappelé. Pendant cette période de célébrations, il est crucial de redoubler d’efforts pour rappeler aux citoyens l’importance de rester vigilants sur les routes. Des campagnes de prévention ciblées, en particulier sur les dangers de l’alcool au volant, sont prévues.

Critique constructive et recommandations

Bien que cette campagne de sensibilisation ait été un pas dans la bonne direction, il est essentiel de continuer à évaluer son efficacité. Par exemple, des enquêtes peuvent être réalisées pour recueillir des retours sur l’impact de ces initiatives. Par ailleurs, il serait utile d’établir des partenariats avec les médias pour assurer une couverture régulière des questions de sécurité routière, rendant ainsi ce sujet visible en permanence.

De plus, l’implémentation de programmes éducatifs dans les écoles sur la sécurité routière dès un jeune âge est primordiale. En intégrant des modules sur la sécurité routière dans les programmes scolaires, on peut contribuer à former des conducteurs plus conscients et responsables.

Conclusion : Vers une route plus sûre

La campagne de sensibilisation menée par la ministre en collaboration avec divers acteurs est une avancée significative pour la sécurité routière au Tchad. Toutefois, ce n’est qu’un début. La sécurité de tous sur les routes nécessite une vigilance incessante et l’implication de chaque citoyen. Au-delà des lois, c’est par le changement de mentalité et l’éducation que la culture de la sécurité routière pourra s’ancrer durablement. Chaque geste compte, chaque comportement responsable fait la différence. Ensemble, citoyens et autorités, œuvrons pour un avenir où les routes du Tchad seront synonyme de sécurité et de sérénité. Souvenons-nous, l’avenir de notre sécurité routière est entre nos mains.