La ministre des Transports exige des progrès rapides
La Sécurité Aéroportuaire au Cœur des Priorités : Une Réunion Cruciale à N’Djaména
Le secteur de l’aviation civile est en constante évolution, soumis à de nombreux défis, notamment la sécurité. La ministre des Transports, de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale, Fatima Goukouni Weddey, a récemment amorcé une discussion essentielle sur ce sujet. Le 24 août 2024, elle a rencontré l’équipe de la commission multisectorielle dirigée par Adam Mamadou Djibert, le Directeur général adjoint de l’Autorité de l’Aviation Civile (ADAC). Cette rencontre marque un tournant important dans la mise en œuvre des recommandations visant à renforcer la sécurité de l’Aéroport Hassan Djamous à N’Djaména.
Un Contexte Urgent
La sécurité aéroportuaire ne se limite pas à des procédures de contrôle ; elle englobe tout un écosystème de mesures concises et rigoureuses. Selon l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), les menaces auxquelles nous faisons face dans le secteur aérien évoluent et se diversifient. En effet, les chiffres récents indiquent une augmentation des incidents de sécurité d’environ 30 % au cours des cinq dernières années, incitant les autorités à redoubler d’efforts pour garantir la sûreté des passagers et du personnel.
La Mission de la Commission Multisectorielle
Cette commission a pour but de superviser l’implémentation des recommandations issues d’un comité spécialisé. Ce comité a été chargé d’identifier les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité et la sûreté de l’Aéroport Hassan Djamous. À cet égard, la réunion du 24 août n’est pas qu’une simple formalité ; elle constitutionne un pas crucial vers un objectif supérieur : faire de l’aéroport une installation de référence en matière de sécurité aéroportuaire.
Des Évaluations Qui Parlent
Lors de cette réunion, chaque entité opérant à l’aéroport a présenté ses progrès concernant les recommandations formulées. Cependant, les retours ont révélé une réalité préoccupante : le taux d’exécution demeure insuffisant. Ce constat est d’autant plus alarmant à la veille d’un audit par l’OACI, qui pourrait aussi bien être une opportunité qu’un défi pour le pays.
Un Appel à l’Action
Reconnaissant l’urgence de la situation, la ministre Goukouni Weddey a immédiatement exhorté toutes les parties prenantes à renforcer leurs efforts. Chaque acteur doit comprendre que la sécurité n’est pas une option, mais une obligation. L’audit à venir ne doit pas être perçu comme une menace, mais plutôt comme un catalyseur qui pourrait propulser le pays sur la scène aéronautique mondiale.
Respect des Délais et Responsabilité
Un point crucial abordé lors des discussions est la nécessité de respecter scrupuleusement les délais de mise en œuvre des recommandations. L’ADAC, en tant qu’autorité régulatrice, joue un rôle fondamental dans l’application de ces mesures. La ministre a clairement souligné que la rigueur dans l’application des recommandations doit être sans compromis.
De La Théorie à la Pratique
Pour illustrer l’importance de ces mesures, prenons l’exemple de quelques aéroports qui ont réussi à améliorer leur sécurité en adoptant des recommandations similaires. À Addis-Abeba, des initiatives telles que des formations régulières pour le personnel et l’installation de systèmes de surveillance avancés ont permis de réduire les incidents de sécurité de près de 40 % en deux ans. Ces résultats montrent que des efforts concertés peuvent aboutir à des succès tangibles.
La Communication est Clé
En outre, la communication entre les différentes entités est primordiale. La ministre a instruit l’ADAC de fournir un rapport hebdomadaire sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations. Cela non seulement renforcera la transparence, mais aidera également à détecter rapidement les difficultés rencontrées par les entités dans l’application des mesures.
Critique Constructive
Toutefois, il est légitime de s’interroger : pourquoi le taux d’exécution reste-t-il si faible malgré la mise en place de ces commissions et l’élaboration de recommandations ? Cela pourrait être attribué à plusieurs facteurs, notamment un manque de ressources, une formation insuffisante du personnel, et même une résistance au changement. Pour remédier à ces problèmes, il est essentiel d’effectuer un audit interne des capacités des différentes entités, afin d’identifier les lacunes et de développer des stratégies ciblées pour y remédier.
Propositions d’Amélioration
Une approche efficace pourrait inclure des formations intensives et régulières pour le personnel, le recours à des consultants externes pour apporter un regard neuf sur les procédures, et l’établissement de partenariats avec des aéroports internationaux ayant fait leurs preuves en matière de sécurité. Des visites d’échanges ou de formation pourraient grandement bénéficier aux équipes locales, leur permettant de mieux appréhender les défis auxquels elles font face.
Conclusion : Un Avenir Prometteur
En somme, cette réunion avec la ministre Fatima Goukouni Weddey et la commission multisectorielle devrait être perçue comme le début d’un changement significatif en matière de sécurité aéroportuaire à N’Djaména. En unissant les efforts de toutes les parties prenantes, en respectant les délais et en adoptant une approche proactive pour l’amélioration continue, l’Aéroport Hassan Djamous peut se transformer en un modèle de sûreté au niveau régional et international.
La sécurité aérienne ne doit jamais être prise à la légère. Chaque mesure mise en œuvre, chaque effort consenti pour renforcer la sûreté de l’aéroport est un pas vers une aviation plus sûre pour tous. Alors, avant même d’embarquer pour votre prochain vol, rappelez-vous que derrière chaque voyage se cache une équipe dévouée à assurer votre sécurité. Ensemble, faisons de l’aviation civile un secteur où la sécurité est primordiale et où chaque passager peut voyager l’esprit tranquille.