La pénurie d’eau potable persiste malgré l’existence d’infrastructures adéquates à Fianga.

L’eau potable de la ville est jaunâtre. Elle n’est pas abondante et a un débit extrêmement lent. Pour résorber le problème, la Banque africaine de développement (BAD) a financé en 2018 un projet de renforcement de la capacité de la ville en eau potable. Ainsi, quatre forages sont construits, un groupe électrogène d’une capacité de 175 KVA installé. Ces forages sont reliés à la station principale pour alimenter abondamment la ville. Les conduits  ont malheureusement  craqué les deux fois où le groupe a été démarré, informe Abdoulaye Mahamout, maire premier adjoint de Fianga. Aucun travail de réhabilitation n’est entamé jusque-là. Abdoulaye mahamout y voit un « un manque de volonté et de suivi ». Un point de vue qui renchérit celui de l’un des conseillers nationaux de transition de la région, Hamlha Douksi Senghor. Le conseiller national pense que ce serait un énorme « manque à gagner » simultané pour l’État et la population de ne pas achever un  projet qui a coûté une fortune. « L’eau est une priorité » même si l’État a une avalanche de projets à exécuter.

La ministre chargée de l’indépendance énergétique, ressortissante de la localité est tombée des nues lorsque qu’un projet amorcé depuis bientôt cinq ans n’aboutisse pas alors que la population n’a pas d’eau potable. « Au nom de la solidarité gouvernementale », Ramatou Mahamat Houtouin appelle le département ministériel concerné à une intervention urgente pour soulager une population qui attend une eau limpide. 

Le même appel est renouvelé pour l’achèvement de l’édification de l’hôpital moderne en arrêt.