La province de Guéra souffre cruellement d’un manque d’infrastructures de base
Le gouverneur a également évoqué les deux conflits survenus en juillet et septembre 2022 dans le département de Mangalmé, qui ont fragilisé le vivre-ensemble entre les communautés Moubi et Arabe. Selon Adoum Fortei, la présence des forces de défense et de sécurité est nécessaire pour prévenir de tels conflits et les litiges fonciers fréquents en milieu rural. Il a donc proposé de rehausser les montants mis à la disposition des autorités pour faciliter la mobilisation des forces de sécurité en cas de nécessité.
Le gouverneur a également souligné qu’il est pratiquement difficile pour les autorités administratives d’intervenir efficacement en cas de conflits intercommunautaires, de braquages de véhicules et d’autres problèmes d’insécurité. Il est donc nécessaire de construire des casernes de légion de la gendarmerie, de gouvernement de GNT, de sous-gouvernement de GMIP, ainsi que la délégation de finance.
En ce qui concerne les infrastructures de base, la province manque cruellement de projets réalisables, et la ville de Mongo souffre cruellement du manque d’eau. Le gouverneur a donc exprimé son impatience quant au projet d’adduction de chapeau de 500 mètres cube pour couvrir les besoins de la population urbaine. Les villes de Mangalmé, Bitkin et Melfi disposent de chapeaux, mais les capacités ne peuvent pas couvrir les besoins de la population. Il faut signaler que les besoins restent entièrement dans le département de Bahr-Signaka, où il n’y a que 5 forages en motricité humaine à Chinguel.
En matière de santé, la délégation provinciale a besoin d’un renforcement en ressources humaines, notamment en sage-femme, ainsi que d’un moyen roulant de supervision et d’infrastructures sanitaires. Sur le plan éducatif, la province de Guéra manque d’enseignants pour les littératures françaises, philosophiques, historiques, géographiques et anglaises, ce qui s’ajoute à l’insuffisance de mobilier, en particulier dans les écoles urbaines et rurales. Dans ces conditions, il est difficile de parler d’éducation de qualité.