La route Kelo-Pala-Léré, un cauchemar pour les habitants

La construction d’infrastructures routières est un enjeu crucial pour le développement économique et social d’un pays.

Malheureusement, la réalisation des travaux de bitumage de la route Kelo-Pala-Léré est devenue un mythe pour les populations qui ne cessent de souffrir des conditions déplorables de cette voie de communication.

Cette situation suscite de nombreuses interrogations quant à la volonté politique des dirigeants à entreprendre des actions concrètes pour améliorer la qualité des infrastructures routières. La rareté des bus de transport sur cette route contraste avec l’affluence de véhicules de type Toyota pick-up.

Les usagers se plaignent de la longue durée du trajet, notamment entre N’Djamena et Léré, qui peut durer plus de 24 heures. En outre, pendant la saison des pluies, les routes deviennent impraticables à cause de la dégradation constante des latérites.

Cette situation entrave les échanges commerciaux et le développement économique de la région. De plus, le constat est amer concernant la construction de la cimenterie de Baoré, près de Pala. Les populations de la région espéraient bénéficier des retombées économiques de cette installation, mais les revenus alloués à la province ne sont pas au rendez-vous.

Les habitants s’interrogent sur l’incohérence de produire du ciment dans la région, sans pour autant construire une route permettant l’acheminement de ses produits. Les hauts cadres de la région sont également pointés du doigt pour leur manque d’implication dans la construction de ce tronçon Kelo-Pala-Léré.

Les populations appellent les plus hautes autorités du pays à agir pour la réalisation des travaux de bitumage et mettre fin à ce calvaire que subissent les voyageurs depuis trop longtemps. Le gouvernement doit faire de cette question une priorité pour assurer le développement socio-économique de la région et améliorer les conditions de vie des populations.