La sociologue Aché Ahmat Moustapha dénonce cet acte odieux et a apporte son soutien à la victime
La nuit tombée à N’Djamena, des célébrations joyeuses se transforma en larmes et en colère. Dans un pays où la culture et la danse devraient renforcer les liens sociaux, un acte terrible est venu assombrir le début de l’année 2025. Le 1er janvier, alors qu’elle rentrait d’un festival culturel très attendu, une jeune fille de seulement 17 ans a été la victime d’un viol collectif dans le quartier de Diguel. Ce drame ne se limite pas à la douleur de la victime, il réveille également un profond sentiment d’indignation et de révolte au sein de la société tchadienne, qui rêve de paix et de respect pour tous.
Dans le sillage de cet acte odieux, la victime a été secourue par les forces de l’ordre et transportée d’urgence au Centre intégré des services multisectoriels de l’Hôpital de l’Amitié Tchad-Chine, où elle a reçu le soutien médical nécessaire. Le ministère de la Femme et de la Petite Enfance a confirmé cette tragique nouvelle et a promis de tout mettre en œuvre pour que justice soit faite en lançant une enquête afin d’identifier et de traduire en justice les coupables.
Un contexte de violence accrue
Malheureusement, cet incident s’inscrit dans un tableau alarmant de violences sexuelles croissantes à l’encontre des femmes au Tchad. Ce qui devait être une fête et une valorisation de la culture locale s’est mué en un terrain de violence et d’agression. Les images et vidéos, qui circulent sur les réseaux sociaux, témoignent d’une réalité troublante où les comportements inappropriés et les abus deviennent trop souvent banalisés, transformant une célébration en scène de désespoir.
Les limites de la répression
Alors que le ministère de la Femme et de la Petite Enfance affiche une volonté manifeste de combattre ce fléau, comment ne pas s’interroger sur l’efficacité réelle des mesures répressives mises en place ? Les violences envers les femmes continuent d’être profondément ancrées dans notre société, souvent minimisées ou ignorées, laissant les agresseurs dans l’impunité. Cette banalisation des violences doit nous interpeller et poser des questions sur l’engagement global du gouvernement et des instances compétentes face à ce fléau.
La société civile s’élève
La voix de la sociologue Aché Ahmat Moustapha, parmi d’autres acteurs engagés, s’est élevée pour dénoncer cet acte déshonorant. Elle a exprimé son soutien inconditionnel à la victime et a lancé un appel vibrant à la conscience collective, soulignant l’urgence de rompre cette culture du silence qui entoure trop souvent les agressions sexuelles. « Petite sœur, le viol est un crime. Cette violence est inacceptable. Ce qui est arrivé est injuste. Tu es une victime, et cela peu importe ton âge… Ensemble, luttons contre cette culture du silence, cette culture banalisée du viol chez nous. Tu n’as rien à te reprocher. C’est aux agresseurs de répondre de leurs actes. À eux de honte ! Face à cette profonde injustice, je suis de tout cœur avec toi et ta famille. Sache que tu es forte et que tu vas t’en sortir. Tu n’es pas seule.« , a tweeté Aché Ahmat Moustapha, une voix forte qui résonne comme un cri de ralliement. Aché Ahmat Moustapha, sociologue, réalisatrice et ancienne membre du jury du Prix UNESCO-Sharjah pour la culture arabe, incarne l’espoir d’un changement de mentalité.
Les défis à relever
Pour que la lutte contre les violences faites aux femmes soit non seulement un objectif, mais une réalité tangible, le Tchad doit impérativement développer des politiques publiques ambitieuses, qui englobent la protection des victimes et la prévention des violences. Les programmes d’éducation et de sensibilisation doivent être intensifiés pour déconstruire les stéréotypes sexistes profondément ancrés dans la culture. En abordant le sujet au sein des écoles, des communautés et des institutions, il est possible de commencer à ébranler les fondements mêmes de cette violence insidieuse.
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