La suspension de l’Inspecteur Départemental de l’Education de Dagana
Cette décision fait suite à une note publiée le 9 mars dernier par l’inspecteur départemental de Dagana qui a instruit le proviseur de sanctionner toutes les filles du Lycée Moderne de Massakory qui n’ont pas pris part au défilé du 8 mars 2023. La note a suscité une polémique sur les réseaux sociaux, poussant l’inspecteur à annuler sa note circulaire le 10 mars. Il a demandé aux filles de reprendre les cours et a précisé que seules trois d’entre elles ayant défilé ne seraient pas sanctionnées.
La ministre du Genre et de la Solidarité nationale a réagi à cette sanction en déclarant que « ce document qui circule sur la toile est absolument contraire à notre principe et notre vision de la lutte pour la cause féminine ». Elle a également déclaré que « c’est juste un abus de pouvoir et nous avons déjà saisi le ministre de l’Education Nationale pour dispositions à prendre… Nous restons solidaires aux filles du Lycée Moderne de Massakory, aucune d’entre elles ne doit être sanctionnée sinon que nous le soyons toutes ».
Cette affaire soulève une question fondamentale sur le respect des droits des filles dans le système éducatif tchadien. La ministre a clairement indiqué que si des personnes profitent de leur position pour bafouer les droits des filles, aucun défilé ne sera organisé à l’avenir lors de la Journée Internationale de la Femme ou de la Semaine Nationale de la Femme. Cette déclaration souligne l’engagement du gouvernement tchadien à lutter contre toute forme de discrimination et de violation des droits des filles dans le système éducatif.