La vente subventionnée de pagnes du 8 mars entraîne de la frustration chez les intéressées.

En effet, selon les témoignages recueillis auprès des populations, la vente subventionnée de Pagnes 8 Mars est souvent victime du copinage et de l’égoïsme des plus offrants. Des longues files d’attente se forment dans les lieux publics de vente, mais les clients ne peuvent obtenir qu’un maximum de deux étoffes de pagne. Les équipes chargées de la vente expliquent que cela est dû au manque de stock, car elles ne reçoivent qu’un seul ballon de cent étoffes. De plus, les voitures des commerçants s’égarent parfois pour obtenir des pagnes en priorité, ce qui provoque des frustrations chez les demandeurs.

Face à cette situation, les populations expriment leur mécontentement et leur frustration. Malgré la patience dont ils font preuve, ils regrettent le manque de transparence et d’égalité dans la distribution des pagnes subventionnés. Les efforts restent donc à faire pour que la décision des plus hautes autorités du pays soit respectée. La transparence et l’égalité doivent être les maîtres mots de cette initiative gouvernementale.

Au-delà de la vente subventionnée de Pagnes 8 Mars, cette situation illustre les difficultés que rencontrent les initiatives gouvernementales visant à améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables. Les défis de la transparence et de l’égalité demeurent des obstacles à surmonter pour parvenir à une société plus juste et équitable.

Interrogée dimanche à la télévision nationale sur les récurrentes problématiques liées au prix, la ministre Amina Priscille Longoh a clarifié que les pagnes ne sont pas un élément central mais contribuent uniquement à améliorer les festivités. Elle a rappelé que depuis deux ans, le président de Transition Mahamat Idriss Deby a décidé de subventionner les pagnes pour permettre aux femmes de mieux fêter.

« Mais il y a un problème, d’abord les pagnes, nous ne les confectionnons pas pour toute la population. Nous avons 16 millions d’habitants approximativement, deux millions approximativement à N’Djamena, alors que les pagnes que nous confectionnons sont à peu près pour 5% de la population à N’Djamena. Il faut aussi les envoyer en province. La demande est plus que l’offre. Nos services font en sorte que les prioritaires soient les personnes inscrites à l’ordre du défilé, c’est pour ça que sont confectionnés les pagnes ».

Et d’ajouter : « mais le paradoxe fait en sorte que les mêmes femmes pour lesquelles nous confectionnons ces pagnes sont celles qui contribuent à la surenchère ». Elle déplore ces pratiques encouragées par la « précarité sociale », poussant certaines femmes à prendre de grandes quantités et à revendre sur les marchés.

Ce qui « contribue à donner un rendu négatif de cette semaine », tranche la ministre. Pourtant, le Tchad est le « seul pays au monde à avoir accorder toute une semaine à la femme ».