L’AFPAT sensibilise pour la mise en œuvre du plan d’action mondial de la Décennie internationale des langues des peuples autochtones
Une journée dédiée à la sensibilisation, à l’information et au plaidoyer pour la mise en œuvre du plan d’action mondial de la Décennie internationale des langues des peuples autochtones est organisée par l’Association des femmes peules et peuples autochtones du Tchad en partenariat avec l’UNESCO ce 06 octobre à N’Djamena.
La Décennie internationale des langues des peuples autochtones, proclamée par les Nations unies pour la période 2022-2032, vise à revitaliser, préserver, promouvoir et diffuser les langues autochtones dans le monde entier. Cet événement est l’occasion idéale de discuter des initiatives à mettre en place pour garantir la mise en œuvre réussie de ce plan d’action mondial.
Pour ce faire, l’Association des femmes peules et peuples autochtones du Tchad a organisé un atelier y relatif. Selon la coordinatrice adjoint de l’AFPAT, Aissatou Oumarou Ibrahim, la préservation des langues est une priorité. « L’importance de préserver les langues des peuples autochtones est primordiale pour la préservation de la diversité culturelle et linguistique de la nation. Les langues autochtones sont des trésors culturels qui nous renseignent sur nos histoires, nos traditions et notre identité en tant que peuples tchadiens. C’est pourquoi il est crucial de sensibiliser la population à la nécessité de préserver et de promouvoir ces langues », a-t-elle déclaré.
A cette journée de sensibilisation, d’information et de plaidoyer, l’Association des femmes peules et peuples autochtones du Tchad et l’UNESCO souhaitent mobiliser la société tchadienne dans son ensemble pour réaliser l’objectif de la Décennie internationale des langues des peuples autochtones.
Pour la coordinatrice adjointe de l’AFPAT, la décennie internationale des langues autochtones (2022-2032) est célébrée par l’Unesco en tant qu’organisation des Nations unies chargée de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication et l’information dans l’optique de mobiliser les parties prenantes pour des actions de sauvegarde immédiates. Cet événement a réuni plus de 700 délégués des 193 États membres de l’Unesco.
« Actuellement, dans le monde, la situation des langues autochtones est alarmante: au moins 40% des langues parlées sont menacées d’extinction à long terme, faute de locuteurs. Cela aurait de lourdes conséquences pour la diversité culturelle et mettrait en péril les savoirs et savoir-faire des siècles qui pourraient être décisif dans les efforts de l’humanité pour résoudre les défis actuels et avenir, notamment le changement climatique et la perte de biodiversité, comme souligné dans un communiqué de presse de l’agence Onasienne », explique la coordinatrice adjointe.
L’Association des femmes peules et peuples autochtones du Tchad (AFPAT), créée en 1999, se donne comme mission principale la promotion et la protection des droits humains en général, et des peuples autochtones en particulier. Entre autres comme moyens d’actions, elle intervient dans les communautés autochtones du Tchad par la vulgarisation des instruments juridiques nationaux et internationaux sur les droits humains et sur la protection de l’environnement dans le cadre des trois (3) conventions de Rio, notamment la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCUNCC), la convention des Nations unies sur la biodiversité et la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.