l’AMET dénonce une décision « outrageusement répressive et illégale » de la HAMA

La Liberté de la Presse en Danger au Tchad : Un Appel à la Réflexion et à l’Action

Imaginez un monde où l’accès à l’information est verrouillé, où les voix critiques sont muselées, et où la créativité des journalistes est étouffée. Malheureusement, cette réalité semble de plus en plus proche au Tchad. L’Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET) vient de dénoncer avec vigueur une décision alarmante de la Haute Autorité des Médias Audiovisuels (HAMA), qui interdit la diffusion de contenus audiovisuels par la presse en ligne. Cette mesure, désignée sous le numéro N°055/HAMA/SG/2024, soulève des questions essentielles sur la liberté de la presse et le droit à l’information dans un pays qui mérite de prospérer avec une presse dynamique et pluraliste.

Une Décision Controversée qui Va à l’Encontre des Droits Fondamentaux

La décision de la HAMA ne se contente pas de restreindre la diffusion de contenus ; elle porte atteinte à des droits fondamentaux. En vertu de l’article 25 de la loi n°31 du 3 décembre 2018, la Constitution tchadienne garantit la liberté de la presse et d’expression. Cependant, en imposant une interdiction aussi sévère, la HAMA enfreint ces droits et remet en question l’engagement du pays envers les principes démocratiques et les droits de l’homme.

Un Contexte Précédent : Antécédents et Implications

Il est crucial de revenir sur les déclarations faites par Abdramane Barka Doningar, le président de la HAMA, lors d’un séminaire récent. L’AMET avait déjà exprimé des préoccupations quant à l’annonce de potentielles restrictions à la production et à la diffusion de contenu audiovisuel. Aujourd’hui, l’aboutissement de ces inquiétudes se matérialise par une mesure qui, loin d’être anecdotique, constitue une grave menace pour l’environnement médiatique tchadien.

Le Poids des Médias en Ligne dans la Société

La presse en ligne, de par sa flexibilité et sa réactivité, joue un rôle vital dans le paysage informationnel actuel. Les plateformes numériques permettent une diffusion rapide et large des informations, souvent en temps réel. Ignorer cette réalité, c’est condamner une partie essentielle de l’écosystème médiatique. En interdisant ces contenus, la HAMA met en péril non seulement l’avenir des médias en ligne, mais également celui de la transparence et de la responsabilité gouvernementale.

Un Appel à la Lucidité : Vers un Paysage Médiatique Diversifié

L’AMET appelle la HAMA à faire preuve de lucidité. Une institution qui régule les médias doit évoluer avec son temps et reconnaître l’importance d’un paysage médiatique diversifié qui respecte et protège les droits des professionnels de la communication. Les médias doivent être des instruments de vérité, de dialogue et de critique constructive, et non des outils de répression.

Le Besoin Vital de Préserver l’Indépendance des Médias

Un paysage médiatique riche en diversité est essentiel pour la démocratie. Les journalistes, en tant que gardiens de l’information, doivent avoir la liberté d’explorer, de rapporter et d’analyser sans crainte de répression. L’AMET souligne qu’elle ne reconnaît que la loi n°31 article 25 comme cadre juridique légitime pour l’exercice de la presse en ligne, et encourage ses membres à poursuivre leurs activités de diffusion, malgré les tentatives d’intimidation.

L’Urgence d’Agir : Interpellation des Autorités

Au-delà des mots, il est temps que les hautes autorités du Tchad prennent conscience des enjeux en jeu et réagissent. La croisade menée par Abdramane Barka Doningar contre la presse en ligne n’est pas seulement une attaque contre les journalistes : c’est une attaque contre le droit des citoyens à être informés. Le Tchad a grand besoin d’un environnement médiatique où la pluralité des voix est non seulement tolérée, mais encouragée.

Les Conséquences d’une Presse Muselée

Sans une presse en ligne libre et dynamique, le paysage médiatique tchadien risque de perdre non seulement sa vitalité, mais aussi son pluralisme. L’absence de divers points de vue et de débats ouverts nuit gravement à la société, créant un climat de désinformation et de méfiance. La vitalité de toute démocratie réside dans sa capacité à laisser s’exprimer des opinions divergentes, à accueillir le débat et à valoriser la critique constructive.

Vers une Réflexion Collective : Immenses Défis à Surmonter

Ce contexte annonce des défis colossaux pour le Tchad et ses citoyens. Mais également, il offre une occasion en or d’initier un dialogue national autour de la liberté de la presse, de la protection des journalistes et de l’encouragement à un véritable pluralisme médiatique. Les travailleurs du secteur et les citoyens doivent se lever et défendre leurs droits, nettoyer le terrain pour une liberté qui ne doit jamais être prise pour acquise.

Perspectives d’Amélioration et Engagement

Dans cette lutte pour la défense de la liberté de la presse, il est essentiel d’envisager des solutions constructives. Par exemple, la HAMA pourrait organiser des tables rondes avec des représentants des médias et de la société civile pour redéfinir un cadre réglementaire qui prenne en compte les défis d’aujourd’hui. Ce type d’engagement collaboratif pourrait favoriser l’ouverture d’esprit, le respect mutuel et le renforcement des droits des journalistes.

Conclusion : Un Appel à la Mobilisation et à la Résilience

Face à cette situation alarmante, l’appel à l’action est essentiel. La liberté de la presse n’est pas un luxe, mais un droit fondamental qui doit être préservé et défendu. Chaque citoyen a un rôle à jouer dans cette quête pour un Tchad où l’information, sous toutes ses formes, pourra circuler librement et où l’expression des idées sera accueillie avec respect et ouverture.

Pour terminer, rappelons que la démocratie ne prospère que si les voix de chacun peuvent s’élever sans entrave. Il est temps de s’unir, de résister aux menaces et de bâtir un avenir médiatique où la diversité et la liberté d’expression sont des valeurs cardinales. Une presse libre est le pilier d’une société épanouie — n’attendons pas que cette liberté soit compromise pour agir.