L’ANADER donne un nouvel élan aux agriculteurs avec le lancement de la vente subventionnée d’engrais

Le paysage agricole tchadien vient de connaître une évolution significative avec le lancement, le 19 avril 2025, de la vente subventionnée d’engrais par l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) à Farcha. Cette initiative vise non seulement à soutenir le secteur agricole, mais aussi à renforcer la productivité des exploitants dans un pays où l’autosuffisance alimentaire reste un enjeu crucial. Alors que la FAO estime que près de 80 % de la population tchadienne dépend de l’agriculture, la nécessité d’optimiser les rendements se fait de plus en plus pressante.

Une initiative essentielle pour le secteur agricole

Contexte de l’initiative

Avec une population en croissance rapide et des défis environnementaux croissants, le Tchad fait face à des obstacles majeurs dans sa quête d’autosuffisance alimentaire. Selon les statistiques récentes de l’INSEED, la production alimentaire du pays n’a augmenté que de 2 % par an, alors que la demande croissante requiert une croissance de 5 % par an pour répondre aux besoins nutritifs de la population.

Les engrais : des outils de transformation

Dans son discours inaugural, Hissein Youssouf Galmaye, directeur général de l’ANADER, a souligné l’importance des engrais minéraux comme des éléments clés pour transformer la qualité et la quantité des rendements agricoles. Appliqués par épandage, ces fertilisants enrichissent le sol et stimulent la croissance des cultures, créant ainsi un cercle vertueux de productivité et de rentabilité.

Une vente encadrée : responsabilité et régulation

Usage rationnel des intrants

M. Galmaye a exhorté les producteurs à utiliser ces engrais de manière rationnelle et responsable, mettant en lumière la nécessité d’une bonne gestion des ressources. "L’agriculteur doit comprendre que ces intrants, bien que subventionnés, sont un investissement crucial pour l’avenir de leur exploitation", a-t-il déclaré. En effet, une application inadéquate des fertilisants peut mener à des effets contraires, sapant les richesses du sol.

Mesures dissuasives pour prévenir les abus

Une mise en garde a été émise à l’encontre de toute tentative de revente à des fins commerciales. "Les producteurs qui choisiront d’ignorer ces consignes devront faire face à des sanctions conformément aux lois en vigueur en République du Tchad", a-t-il ajouté. Cette régulation est primordiale pour garantir que les engrais atteignent bien ceux qui en ont besoin, et non le marché noir.

Une promesse d’autosuffisance alimentaire

Une vision à long terme

Cette initiative de subvention ne s’arrête pas à la simple vente d’engrais. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large visant à atteindre l’autosuffisance alimentaire au Tchad. Les projections de l’ANADER montrent qu’en augmentant la productivité agricole, le pays pourra réduire sa dépendance des importations alimentaires, qui représentent actuellement près de 30 % des besoins nationaux.

Soutien technique continu

Galmaye a également assuré que l’ANADER mettra en place des dispositifs techniques pour accompagner les agriculteurs dans leur développement. Le suivi et l’appui-conseil sont des éléments clés pour professionnaliser davantage le secteur et offrir aux producteurs les outils nécessaires pour maximiser leur potentiel. Le rôle des experts en agronomie sera fondamental pour transmettre les bonnes pratiques de culture et d’utilisation des engrais.

Perspectives rassurantes pour les producteurs

Amélioration des rendements

Cette nouvelle politique de vente subventionnée devrait permettre aux exploitants de non seulement augmenter leurs rendements, mais également d’améliorer la qualité de leurs produits. En favorisant l’accès à des engrais de qualité, l’ANADER rapproche les agriculteurs tchadiens des normes de production des pays voisins, contribuant ainsi à un échange commercial plus compétitif au sein de la région.

Une nouvelle ère de collaboration

Le lancement de cette initiative représente également une opportunité pour la coopération entre l’État, les organisations non gouvernementales, et le secteur privé. Une approche collaborative pourrait favoriser la création de chaînes d’approvisionnement plus efficaces et réduire les coûts pour les producteurs. En effet, chaque acteur aura un rôle à jouer dans l’atteinte des objectifs fixés par le cadre stratégique.

Conclusion : une démarche porteuse d’avenir

Avec le lancement officiel de la vente subventionnée d’engrais, le Tchad embrasse un avenir prometteur pour son agriculture, un secteur vital pour l’économie nationale. À court terme, cette initiative devrait améliorer la productivité et la qualité des cultures, tout en posant les bases d’une autosuffisance alimentaire à long terme. À mesure que les producteurs s’engageront dans cette voie, il sera intéressant de suivre les évolutions des rendements et l’impact sur la sécurité alimentaire du pays.

En s’appuyant sur un cadre réglementaire solide et un soutien technique efficace, l’ANADER ouvre la voie à une nouvelle ère pour l’agriculture tchadienne, où chaque exploitant aura l’opportunité de prospérer et de contribuer à la transformation économique du pays. L’avenir a de quoi être encourageant, mais la vigilance et la responsabilité resteront des éléments clés pour un succès durable.

Images d’illustration sur l’usage des engrais dans les cultures (Ajouter des balises ALT sur chaque image pour maximiser le SEO).