l’Arabie saoudite appelle à une collaboration mondiale pour lutter contre la dégradation des terres
La crise de la dégradation des terres : Un appel urgent à l’action mondiale
Chaque seconde qui passe, c’est l’équivalent de quatre terrains de football de terre fertile qui s’érodent, et ce phénomène alarmant se traduit par une perte annuelle catastrophique de 100 millions d’hectares. Cette statistique frappante n’est qu’un aperçu de la crise climatique que nous affrontons collectivement. À un moment où notre planète crie à l’aide, l’Arabie saoudite se positionne en première ligne pour défendre la cause de la lutte contre la dégradation des terres, la sécheresse et la désertification. La prochaine 16e Conférence des Parties des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP16), qui se tiendra à Riyad en décembre, représente une occasion cruciale d’agir ensemble face à cette urgence mondiale.
Les enjeux de la COP16
Lors de l’événement "Road to Riyadh", organisé en parallèle de l’Assemblée générale des Nations Unies, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, ministre des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, a ouvert le dialogue sur ces questions pressantes. En prévision de la COP16, il a insisté sur la nécessité d’une mobilisation mondiale pour développer des stratégies efficaces et concrètes afin de contrer la dégradation des terres. Cette conférence n’est pas simplement un rendez-vous diplomatique; il s’agit d’un tournant potentiel pour l’avenir de notre planète.
Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, l’ingénieur Abdulrahman Abdulmohsen AlFadley, a exprimé son inquiétude : « Ce moment est crucial pour notre planète. La restauration des terres est essentielle pour assurer un avenir durable aux générations futures. » Ces paroles résonnent non seulement comme un appel à l’action, mais aussi comme une exhortation à reconsidérer notre rapport à la terre et à nos ressources.
Des solutions ambitieuses pour un défi colossal
La COP16 ne peut être qu’une simple déclaration d’intentions. Il est impératif que la communauté internationale unisse ses forces pour fournir des solutions ambitieuses et durables. Le ministre AlFadley a souligné que pour lutter contre la dégradation des sols et favoriser une utilisation durable des ressources naturelles, une coopération internationale renforcée est primordiale : « Nous devons faire front commun face aux défis environnementaux urgents que notre planète rencontre. »
L’Arabie saoudite se démarque par son engagement envers l’environnement, illustré par des initiatives notables telles que l’Initiative verte saoudienne, l’Initiative verte du Moyen-Orient, et l’Initiative mondiale pour la terre du G20. La tenue de la COP16 à Riyad n’est pas qu’un simple événement; elle incarne un engagement concret envers la préservation et la restauration de notre écosystème. En effet, ces initiatives visent à restaurer un équilibre naturel que l’humanité a souvent rompu.
Le défi de la restauration à grande échelle
Cependant, il est clair que les tendances de dégradation des sols varient considérablement d’une région à une autre. D’après les données de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, si les tendances actuelles persistent, le monde devra restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 pour respecter les objectifs de neutralité en matière de dégradation des sols. À Riyad, sous la présidence de l’Arabie saoudite, des efforts constants seront nécessaires pour obtenir des engagements concrets et significatifs de la part des nations du monde.
La réunion des leaders d’organisations internationales, de gouvernement et de la société civile durant cette conférence sera cruciale pour aborder non seulement l’ampleur du défi, mais aussi les moyens de le surmonter. Il y a une nécessité croissante d’élever le niveau d’ambition dans le but de résoudre les crises mondiales engendrées par la dégradation des terres, telles que la sécheresse, l’insécurité alimentaire, et les migrations forcées.
L’impact sur les populations vulnérables
Le secrétaire exécutif de l’UNCCD, Ibrahim Thiaw, n’a pas hésité à alerter sur la gravité de la situation, déclarant : « La dégradation des sols et la sécheresse affectent près de la moitié de la population mondiale, en particulier les communautés autochtones, les petits exploitants agricoles, les femmes et les jeunes. » La COP16 à Riyad représente une chance cruciale d’accélérer des efforts de restauration à grande échelle et d’améliorer la résilience face aux sécheresses, au vu des bénéfices multiples que cela pourrait apporter tant aux populations qu’à l’environnement.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification annonce que jusqu’à 40 % des terres de la Terre sont déjà dégradées, affectant directement environ 3,2 milliards de personnes. De plus, les sécheresses deviennent non seulement plus fréquentes, mais aussi plus intenses, avec une augmentation de 29 % depuis l’an 2000. Les projections pessimistes estiment que d’ici 2050, un impressionnant 75 % de la population mondiale pourrait être touché par la sécheresse.
Perspectives et solutions constructives
Face à ce panorama alarmant, il est essentiel d’envisager des solutions concrètes et innovantes. La transition vers des pratiques agricoles durables, le reboisement, et l’amélioration de la gestion de l’eau ne sont que quelques-unes des stratégies pouvant être mises en œuvre pour restaurer les terres dégradées. Des exemples probants existent déjà à travers le monde.
En Éthiopie, le programme de reboisement "Green Legacy" a donné lieu à des milliards de plantations d’arbres, témoignant de l’implication active des communautés locales dans la restauration de leur environnement. De même, le projet de la Grande Muraille Verte en Afrique vise non seulement à stopper l’avancée du Sahara, mais également à revitaliser et restaurer la biodiversité dans la région du Sahel.
Ces initiatives montrent que la restauration des terres n’est pas seulement une nécessité, mais aussi une opportunité pour engendrer des emplois, améliorer la sécurité alimentaire, et renforcer les communautés face aux défis à venir.
Conclusion : Un appel à l’engagement collectif
En conclusion, la COP16 à Riyad représente un moment charnière pour la lutte contre la dégradation des terres et la sécheresse. La communauté internationale doit saisir cette occasion pour s’engager fermement dans des actions concertées, audacieuses et durables.
Les mots du ministre AlFadley résonnent comme un mantra : « La restauration des terres est essentielle pour garantir un avenir prospère aux générations futures. » Cette responsabilité incombe à tous, car chaque acte compte dans le combat pour la préservation de notre planète. Politiques, entreprises, et citoyens doivent tous jouer un rôle actif dans cette lutte. La question n’est pas de savoir si nous devons agir, mais quand et comment nous le ferons.
Il est temps de tourner nos regards vers l’horizon, de bâtir une relation renouvelée avec notre terre, et d’œuvrer ensemble pour qu’un avenir durable devienne une réalité, non seulement pour nous, mais pour les générations à venir. La terre est en péril, mais notre volonté de changer le cours des choses peut faire toute la différence. Engageons-nous dès aujourd’hui!