Agenda d’Action de Riyad : Une Initiative Historique pour Sauver nos Terres

Introduction

Imaginez un monde où la terre fertile, source de notre nourriture et de notre survie, se transforme lentement en désert. C’est un scénario alarmant qui est en train de devenir une réalité. En 2020, un rapport des Nations Unies a révélé qu’environ 1,3 milliard de personnes vivent déjà dans des zones touchées par la désertification. Face à cette crise croissante, l’Arabie saoudite prend des mesures audacieuses. Lors de la 16ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD COP16), le Royaume a annoncé le lancement d’une initiative ambiteuse : l’Agenda d’Action de Riyad. Ce programme novateur vise à rassembler les efforts des acteurs étatiques et non étatiques pour aborder la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse de manière durable. Cette initiative pourrait bien marquer un tournant dans notre manière de traiter notre environnement et de garantir notre sécurité alimentaire pour les générations futures.

Un Lancement Déterminé

Le coup d’envoi de l’Agenda d’Action de Riyad a été donné par Osama Faqeeha, vice-ministre de l’environnement en Arabie saoudite. Lors de son discours inaugural au cours d’un dialogue interactif de haut niveau sur les systèmes agroalimentaires durables, il a souligné la nécessité urgente de s’attaquer aux défis liés à la sécurité alimentaire et à la durabilité environnementale. Il a déclaré : "Si nous voulons accélérer les initiatives de restauration des terres et de résilience à la sécheresse au rythme et à l’échelle requis, il est essentiel que nous continuions à mobiliser et à encourager l’action longtemps après la fin de la COP16".

Cette perspective proactive démontre l’engagement de l’Arabie saoudite à faire de la restauration des terres un pilier central de son leadership international en matière d’environnement. Le programme d’action de Riyad a pour objectif d’intégrer une multitude d’acteurs, allant des agriculteurs aux communautés autochtones, afin de mener des actions concertées et efficaces.

Agriculteurs et Communautés Autochtones : Des Acteurs Clés

Les agriculteurs sont souvent les premiers touchés par la dégradation des terres. Dans le cadre de l’Agenda d’Action de Riyad, leur inclusion est cruciale. En leur offrant des outils et des ressources, on peut les aider à adopter des pratiques durables qui non seulement préservent la santé des sols, mais renforcent également leur résilience face aux aléas climatiques. Les peuples indigènes, avec leurs connaissances traditionnelles et leurs pratiques respectueuses de la nature, constituent également des alliés fondamentaux pour ce changement.

L’Impact de l’Agriculture sur nos Écosystèmes

L’importance de l’agriculture dans le débat sur la durabilité ne peut être sous-estimée. En effet, l’agriculture représente 23 % des émissions de gaz à effet de serre et 80 % de la déforestation mondiale. Chaque année, les systèmes agroalimentaires actuels contribuent à la perte de biodiversité, affectant négativement notre environnement. À l’occasion de la COP16, des discussions ont été menées pour explorer comment transformer ces pratiques afin de protéger notre planète.

Des Solutions Multilatérales pour un Problème Mondial

Durant la journée consacrée aux systèmes agroalimentaires de la COP16, plusieurs événements ont été organisés pour développer des solutions multilatérales. Les participants ont exploré des stratégies innovantes pour améliorer la santé des sols, renforcer la résilience des cultures et garantir la qualité des produits alimentaires. En s’inspirant d’exemples internationaux, ils ont pu échanger et partager des solutions pragmatiques, favorisant les échanges d’expériences entre les pays.

La Journée mondiale des sols, qui coïncidait avec cette rencontre, a mis en lumière l’importance d’une gestion durable des terres à l’échelle mondiale. En insistant sur le fait que 95 % de notre alimentation dépend des sols, il est impératif de repenser notre rapport à la terre. Dr. Faqeeha a parfaitement résumé cette réalité : "Nous continuons à le traiter comme de la terre". Les pratiques agricoles non durables, basées sur le profit à court terme, doivent faire place à une approche à plus long terme et compatible avec la durabilité.

Les Conséquences de la Dégradation des Terres

La dégradation des terres et des sols n’est pas qu’un enjeu environnemental, c’est un défi socio-économique majeur. Environ 24 milliards de tonnes de sol fertile disparaissent chaque année, entraînant une insécurité alimentaire et hydrique croissante à l’échelle mondiale. Les agriculteurs sont les plus touchés : ils voient leurs champs se stériliser, tandis que les consommateurs paient le prix fort pour des produits de plus en plus rares.

Scénarios Futurs Alarmants

Les prévisions de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification sont préoccupantes : d’ici 2050, les rendements agricoles pourraient diminuer de 10 % à l’échelle mondiale et même de 50 % dans les zones les plus touchées. Ce déclin des rendements entraînerait une augmentation des prix des denrées alimentaires de 30 %. Parallèlement, la pression démographique croissante intensifie la demande en terres agricoles, aggravant la situation.

Les enjeux sont donc à la fois environnementaux et économiques. Dans ce contexte, la mise en place de l’Agenda d’Action de Riyad pourrait offrir des alternatives stratégiques et durables.

Favoriser un Changement Durable

Il est crucial de souligner que la mise en œuvre de l’Agenda d’Action de Riyad ne nécessite pas de réinventer la roue pour être efficace. Par exemple, le réinvestissement des subventions agricoles nuisibles pourrait libérer des fonds importants pour la restauration des terres et la transition vers des pratiques plus durables. M. Faqeeha a affirmé avec justesse : "Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue pour apporter des solutions urgentes aux crises qui frappent nos terres et nos sols."

Alternatives et Perspectives

Les solutions citées ne doivent pas seulement être un objectif, mais un processus continu. Les gouvernements, les entreprises et les communautés doivent collaborer pour créer des systèmes de soutien qui favorisent la durabilité. Une approche axée sur l’éducation et la sensibilisation peut également jouer un rôle vital. Informer les agriculteurs sur les pratiques agricoles durables, leur fournir des outils adaptés et faciliter l’accès aux marchés peut transformer les défis en opportunités.

L’inclusion des nouvelles technologies est également essentielle. Les innovations telles que l’agriculture de précision et les techniques de culture régénératives ont le potentiel de changer la donne et d’optimiser l’utilisation des ressources.

Conclusion : Un Avenir Commun

L’Agenda d’Action de Riyad représente une lueur d’espoir dans un monde confronté à des défis environnementaux croissants. En mobilisant une multitude d’acteurs et en intégrant des solutions durables et inclusives, cette initiative peut offrir un chemin vers une gestion optimale de nos ressources naturelles.

Chaque individu, chaque communauté, a un rôle à jouer. En soutenant des initiatives comme celle-ci, en adoptant des pratiques durables et en exigeant des actions auprès de nos gouvernements, nous pouvons espérer un avenir où la terre fertile, source de vie, est protégée et préservée pour les générations futures.

Alors que nous regardons vers l’horizon, engageons-nous à construire un monde où la dégradation des terres appartient au passé et où la prospérité des générations à venir est assurée. C’est un travail collectif, mais chaque petite action compte. Ensemble, portons le changement et faisons de l’Agenda d’Action de Riyad une véritable réalité.