L’ASJT mobilise les acteurs de l’éducation pour prévenir les conflits en milieu scolaire

Unissons nos efforts pour une éducation sans conflits
Imaginez un monde où chaque élève se sente en sécurité et respecté au sein de son école. Un environnement où les différences sont célébrées plutôt que stigmatisées, où la communication rend possible la résolution des conflits plutôt que la violence. C’est ce rêve audacieux que l’Association pour la Sensibilisation et la Scolarisation des Jeunes Tchadiens (ASJT) s’efforce de réaliser. Le 22 février 2025, à N’Djaména, l’ASJT, en collaboration avec la fondation Accra, a réuni des acteurs clés de l’éducation du Tchad et du Sénégal lors d’un symposium international consacré à la prévention et à la résolution des conflits en milieu scolaire. Cette initiative, inscrite dans le cadre du projet Tandem Sahel « Sahelna » et financée par l’Union européenne, souligne l’importance de l’éducation comme levier de changement social et de paix.

Des objectifs ambitieux pour une école plus sereine

Le projet Tandem Sahel « Sahelna » n’est pas qu’un simple programme éducatif ; c’est un appel à transformer le paysage scolaire. Les objectifs clés de ce projet sont :

• Promouvoir la tolérance et l’acceptation de la diversité, afin que chaque élève puisse s’épanouir sans crainte de discrimination.
• Sensibiliser les élèves et le personnel éducatif aux valeurs du respect mutuel, en instaurant une culture de dialogue.
• Renforcer les capacités des enseignants en matière de gestion des conflits, pour qu’ils deviennent des médiateurs efficaces dans leur environnement.
• Encourager la participation active des élèves dans la promotion de la tolérance, car l’avenir de l’éducation repose sur leur implication.
• Plaider auprès des autorités pour une école plus tolérante, en les incitant à adopter des politiques favorables à la paix éducative.

Un dialogue constructif pour des solutions concrètes

Lors de ce symposium, Zara Loksala, représentante de la coordinatrice du projet Tandem Sahel de la fondation Accra, a mis en lumière l’importance cruciale de créer un espace de dialogue constructif. Il ne s’agit pas seulement de discuter des problèmes, mais également de développer des solutions concrètes, adaptées aux réalités de nos écoles. Face à des défis aussi divers que ceux liés à la culture, aux comportements canaux et aux barrières institutionnelles, une approche collaborative est essentielle pour apporter de réels changements.

L’ASJT en première ligne contre la violence à l’école

Le président de l’ASJT, Ahmat Tanguir, a exprimé une préoccupation grandissante : la recrudescence des violences en milieu scolaire représente un obstacle sérieux à l’éducation et à la construction d’une société pacifique. En effet, chaque acte de violence, qu’il soit physique, verbal ou psychologique, fragilise l’apprentissage et affecte la dynamique communautaire au sein des écoles. Tanguir a appelé tous les acteurs impliqués — parents, enseignants, élèves et décideurs politiques — à se mobiliser pour instaurer un environnement scolaire sûr et propice à l’épanouissement de chacun.

Un appel à l’action collective

En fin de symposium, Tanguir a lancé un appel vibrant à l’action collective : les élèves ambassadeurs, ainsi que chaque participant, sont encouragés à s’engager activement dans les discussions. Ils ont le pouvoir de faire entendre leur voix et de proposer des solutions concrètes, qui seront présentées aux autorités compétentes. En outre, il a signé un appel aux organisations partenaires pour qu’elles allient leurs efforts dans cette lutte contre la violence à l’école, car c’est seulement ensemble que nous pourrons espérer construire un avenir meilleur pour nos enfants.