l’Association pour la bienfaisance et la solidarité lance officiellement ses activités

Introduction

Le 22 août 2024 représente une date charnière pour le Tchad. C’est en effet lors de cette journée mémorable que l’Association des Bienfaisances pour la Solidarité (ABS) a officiellement inauguré ses activités au Musée national. Cette initiative est non seulement un symbole d’espoir, mais elle incarne aussi un désir collectif d’améliorer les conditions de vie des Tchadiens. En effet, selon les dernières données, près de 40 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, et les inégalités persistent. Ce contexte exige des actions concrètes et une mobilisation de tous autour d’un développement équitable et durable. En réunissant des acteurs issus de divers horizons, l’ABS se veut être le catalyseur d’une transformation nécessaire, portée par des initiatives individuelles et collectives.

Un événement rassembleur

La cérémonie d’inauguration, qui s’est tenue sous la présidence de Mahamat Saleh Ahmat Khayar, le secrétaire général adjoint de l’ABS, a attiré de nombreux participants, des acteurs associatifs aux représentants du gouvernement. Dans un discours engageant, M. Khayar a mis en lumière les défis socio-économiques que traverse le Tchad. Ces défis, souvent complexes et interconnectés, pèsent lourdement sur la vie quotidienne de millions de Tchadiens.

Analyse des défis socio-économiques

Dans son allocution, M. Khayar a souligné l’importance d’une évaluation approfondie des réalités tchadiennes. Il a mentionné que cette analyse, menée par l’ABS, révélait des obstacles multiformes à l’épanouissement de la population. Parmi ces défis, on trouve :

  • L’accès limité aux ressources : De nombreuses communautés rurales peinent à accéder à des services de base tels que l’éducation et la santé, souvent en raison d’un manque d’infrastructures.
  • La vulnérabilité économique : La dépendance à l’égard de l’agriculture de subsistance rend les familles particulièrement vulnérables aux aléas climatiques.
  • Les disparités régionales : Les inégalités entre les régions rurales et urbaines, ainsi qu’entre les différentes provinces, exacerbent les enjeux du développement.

Un appel à la mobilisation collective

Mahamat Saleh Ahmat Khayar a insisté sur l’importance de la collaboration entre les différents acteurs de la société. Il a affirmé que pour atteindre des changements durables et à grande échelle, le soutien des parties prenantes est fondamental. Cela inclut non seulement le soutien financier, mais également l’expertise technique de divers professionnels tels que les ingénieurs, les agriculteurs et les fonctionnaires.

Il a souligné que chaque contribution, peu importe sa taille, peut faire une différence significative. À cet égard, l’expérience d’autres pays qui ont réussi à dépasser des crises similaires peut servir de modèle. Par exemple, des initiatives communautaires au Mozambique, axées sur la réhabilitation des infrastructures, ont démontré que l’union des efforts peut mener à des résultats tangibles.

L’importance de la solidarité

Dans une société marquée par des disparités croissantes, l’ABS aspire à faire de la solidarité un acte quotidien. Cela signifie que chaque individu, chaque communauté, a son rôle à jouer dans le processus de développement. L’aspiration à la coopération et à l’empathie doit devenir une valeur centrale au sein de la population tchadienne.

M. Khayar a souligné que, bien que les défis soient immenses, la foi en une force collective doit primer. Des exemples concrets, tels que des projets d’entraide dans des villages isolés, montrent que les actions communautaires peuvent apporter des changements positifs et durables. Il est essentiel que chaque Tchadien soit conscient de son pouvoir d’agir et de la différence qu’il peut faire, même à petite échelle.

Critique constructive : Vers une approche inclusive

Si l’engagement de l’Association des Bienfaisances pour la Solidarité est louable, il est également important d’évaluer ses mécanismes d’action. Pour assurer une efficacité maximale, l’ABS doit s’assurer de :

  1. Impliquer davantage les bénéficiaires : Les populations concernées doivent être au cœur des initiatives. Leur expertise de leur propre réalité est inestimable pour concevoir des solutions efficaces.
  2. Favoriser l’innovation sociale : Encourager les approches novatrices et les solutions technologiques adaptées aux besoins locaux pourrait transformer des pratiques traditionnelles et améliorer considérablement l’efficacité des programmes.
  3. Créer des partenariats durables : Au-delà de l’aide ponctuelle, construire des relations à long terme avec des acteurs publics et privés locaux pourrait renforcer la résilience et la durabilité des projets.

Conclusion : Un chemin à tracer ensemble

La création de l’Association des Bienfaisances pour la Solidarité est une lueur d’espoir pour le Tchad, un pays qui aspire à un avenir meilleur malgré les obstacles. En cultivant la solidarité et en mobilisant toutes les forces vives de la nation, nous pouvons bâtir un développement équitable et durable.

Il est essentiel de garder à l’esprit que chaque pas en avant, même minime, est une contribution à un changement positif. En unissant nos efforts, en croyant en la force collective, et en agissant de manière résolue, nous avons le pouvoir de transformer les défis en opportunités. Que cette nouvelle initiative inspire les Tchadiens à s’engager activement dans la construction d’un meilleur demain, où la solidarité et le développement seront les piliers d’une nation prospère.

L’histoire nous rappelle que les grands changements commencent par des choix courageux et des actions concrètes. Ensemble, levons-nous pour réaliser notre potentiel et faire du Tchad un modèle de solidarité et de développement durable.