l’axe Dembé-Rond-point du 10 octobre risque d’être coupé en deux

N’Djamena : La Détérioration Tragique de la Route entre Dembé et Gazelle

Introduction : Une Route de Souffrance

Imaginez-vous au volant de votre voiture, ou à vélo, face à un chemin jonché de nids-de-poule, avec de l’eau stagnante jaillissant par intermittence des flaques qui masquent les dangers sous-jacents. Pour de nombreux habitants de N’Djamena, cela n’est pas une simple vision ; c’est la triste réalité qui les attend sur l’axe reliant le Rond-point de Dembé au Rond-point Gazelle, dans le 7ème arrondissement. Une étude récente a révélé que près de 60 % des routes urbaines au Tchad connaissent un état de dégradation avancée, un chiffre qui témoigne de l’urgence d’une situation à la fois préoccupante et dangereuse.

Cette route, essentielle pour relier les quartiers périphériques tels qu’Ambata et Kamda, est devenue, en raison de la saison des pluies, un parcours du combattant pour les usagers. Cet article vise à explorer les causes de cette dégradation, les conséquences sur la vie quotidienne des N’Djamenois, et à envisager des solutions pour un avenir meilleur.

Une Route en Développement : Relier Dembé aux Périphéries

Le Trafic Quotidien

L’axe entre Dembé et Gazelle n’est pas seulement une route ; c’est un artère vitale qui fait le lien entre la ville et ses zones périphériques. Chaque jour, des centaines de véhicules, des motos aux camions, circulent sur cette route pour accéder au marché Adallah et à d’autres localités environnantes. Toutefois, cette voie est devenue bien plus qu’un simple trajet ; elle est devenue une source d’angoisse.

Les usagers font face à des risques à chaque intersection et à chaque tournant. Les crevasses sur la route sont si profondes que certains conducteurs hésitent à s’y aventurer, redoutant des dommages potentiels à leurs véhicules, et surtout une perte d’équilibre pour les deux-roues.

L’Impacts des Saisons

La saison sèche a amorcé une dégradation progressive de cette voie, mais avec le retour des pluies, la situation s’est gravement détériorée. Lors de la tempête prise au dépourvu du 14 août 2024, la pluie diluvienne a eu un impact dévastateur, entraînant la division de la route près du Rond-point du 10 octobre. Un événement qui reste gravé dans la mémoire des usagers de cette voie. Ce jour-là, des témoignages de conducteurs, visibles sur les réseaux sociaux, ont révélé des images choquantes de véhicules coincés dans les eaux, des cris de peur des piétons, et une solidarité inattendue entre voisins pour aider ceux qui sont restés bloqués.

La Circulation : Un Risque Considérable

Périls Quotidiens

Dans cette section, un aspect crucial est à soulever : la traversée de cette route est devenue un véritable parcours d’obstacles. L’eau s’accumule et l’érosion a fait des ravages, créant des conditions de circulation impraticables. Les piétons, souvent contraintes de marcher sur la chaussée, doivent naviguer avec prudence entre les véhicules. Une expérience quotidienne qui divise les usagers et expose chacun à de potentielles chutes ou accidents.

La Compétition pour l’Espace

Le partage de l’espace, autrefois harmonieusement équilibré entre véhicules et piétons, s’est transformé en une lutte acharnée pour avancer. Les conducteurs doivent constamment faire preuve de vigilance pour ne pas percuter un cycliste ou un piéton assailli par les flots d’eau. Une situation où la frustration et la dangerosité s’entremêlent dans un tableau alarmant.

L’Accrètement des Dangers : État des Lieux

Les Dangers Cachés

Un tour sur cet axe révèle un autre enjeu de cette crise des infrastructures : les déchets. Les remblais, nids-de-poule et autres ordures se mêlent aux eaux stagnantes, créant des conditions de circulation exécrables et mettant en danger les usagers. Bouteilles brisées, sacs plastiques, et autres débris jonchent le chemin, transformant chaque trajet en un jeu de roulette russe, où le risque de se blesser est omniprésent.

Quand la Nature S’invite

Les eaux d’un bassin de rétention à proximité débordent, s’infiltrant sur les voies publiques et aggravant encore plus l’état de la route. Les habitants de la zone se battent contre un environnement hostile qui impose des conditions de vie précaires. Les témoignages affluent : des parents inquiets pour leurs enfants qui doivent franchir ces endroits dangereux pour se rendre à l’école. Des discours de solidarité et de désespoir témoignent d’une communauté qui aspire à un changement urgent.

Une Critique Constructive : Quelles Solutions?

Évaluer la Situation

Bien que le constat soit désolant, il est nécessaire d’adopter une approche constructive pour remédier à cette crise. Les solutions envisageables nécessitent une évaluation rigoureuse et un engagement fort de la part des autorités publiques.

Les routeurs, les ingénieurs civils et les urbanistes doivent se réunir pour définir des projets clairs, établir des priorités et envisager la réhabilitation de l’axe Dembé-Gazelle comme un projet urgent. La construction de canalisations adéquates pour gérer les eaux pluviales, couplées à une amélioration de la structure routière, pourrait considérablement allevier la situation.

Mode de Récolte d’Information

De plus, une application mobile ou une plateforme en ligne pour signaler des zones problématiques pourrait être mise en place. Cela permettrait aux usagers de communiquer directement avec les autorités responsables et de faire état des sections de routes à risque. Utiliser la technologie pour faciliter l’engagement et la collaboration entre les citoyens et les institutions pourrait bien être la clé pour retrouver des équipements urbains accoutumés et sûrs.

Conclusion : Appel à l’Action

La situation critique de la route entre Dembé et Gazelle n’est pas seulement l’affaire des usagers, mais implique également la collectivité dans son ensemble. Dans un monde où les infrastructures jouent un rôle crucial dans la dignité humaine, il est temps de passer à l’action. Que ce soit à travers des initiatives communautaires, des plaidoyers en faveur d’investissements d’infrastructures, ou en soutenant des projets locaux visant à améliorer les conditions de vie, chaque geste compte.

Renforçons notre détermination à éradiquer cette dynamique de dégradation, à redonner à N’Djamena des routes dignes de ce nom, et à créer un environnement où la prudence ne serait pas une nécessité, mais une chose du passé. Le changement est possible, et il commence avec nous. Travaillons ensemble pour une ville où la circulation est synonyme de sécurité et de bien-être pour tous.