Le CAMOJET donne son avis sur la situation politique du Tchad.

Par un communiqué de presse rendu public ce jeudi 30 mars 2023, à son siège du quartier Moursal, le Collectif des associations et mouvements de jeunes au Tchad (CAMOJET), par la voix de son coordonnateur national, Mahamat Macki Adam, s’interroge sur la situation politique au Tchad.

Il s’agit notamment de la deuxième phase de la Transition, l’inclusion souhaitée par le DNIS, la mise en place des démembrements de la CONOREC, le recrutement isolé et clandestin à la fonction publique, la mise en place du cadre national de concertation des partis politiques, et la grâce présidentielle accordée aux prisonniers de guerre et aux manifestants du 20 octobre 2022.

Le coordonnateur national du CAMOJET affirme que la deuxième phase de la Transition réalisée par le DNIS se veut le socle d’un véritable Etat de droit, de réconciliation des filles et fils du Tchad, longtemps en proie à une instabilité due aux conflits politico-armés.

Il rapporte qu’aujourd’hui, le gouvernement post DNIS a consenti d’énormes efforts en vue de mettre intégralement en œuvre les résolutions du DNIS, pouvant déboucher sur un dénouement heureux de la Transition. Les actes posés par le gouvernement participent-ils correctement à l’inclusion, tant chantée et souhaitée par les participants au Dialogue national inclusif et souverain ? S’interroge le coordonnateur national du CAMOJET, Mahamat Macki Adam.

Répondant à cette préoccupation, ce dernier dénonce les nombreux actes d’exclusion tels que, la mise en place de la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum (CONOREC), qui ne se résume qu’aux acteurs politiques issus du gouvernement, du CNT et de la société civile siégeant déjà au CNT au nom de leurs pairs.

Face à cela, le CAMOJET estime que cette approche ne peut contribuer efficacement à l’apaisement de la situation sociopolitique.

Par conséquent, il en appelle à la vigilance et à la sagesse du président de la Transition, afin d’apporter un rectificatif pour un référendum crédible d’une Transition modèle au Tchad, tout en attirant l’attention des plus hautes autorités à coordonner objectivement la mise en place des démembrements de la CONOREC, prenant en compte la participation de la société civile délaissée.

En tout état de cause, Mahamat Macki Adam prétend que les forces vives de la nation ne peuvent accompagner le processus, que si elles sont véritablement impliquées. Le CAMOJET s’indigne, en outre, contre le recrutement isolé et clandestin à la fonction publique.

« En sa qualité de force vive représentant cette couche sans voix, le CAMOJET appelle le gouvernement à la retenue et à la promotion de l’égalité des chances, car tout jeune tchadien a droit à un emploi sur la base du mérite et de la compétence », a martelé Mahamat Macki Adam, coordonnateur national du CAMOJET.

S’agissant du cadre national de concertation des partis politiques, le coordonnateur national déclare que le CAMOJET prend acte et invite cet organe important, pour la vie politique du Tchad, à prendre les avis des forces vives contribuant à la consolidation de la démocratie.

Enfin, le CAMOJET salue vivement la grâce présidentielle accordée aux prisonniers de guerre et aux manifestants du 20 octobre 2022, par le président de la Transition et encourage les autorités à poursuivre ces efforts pour la restauration de la paix durable.