le caractère réal de l’activité commerciale confirmé

M. ML contre le préfet du Nord : Un combat pour le droit de résidence en France

Introduction

« La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent. » Cette citation de Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, résonne fort dans le contexte des droits des individus face aux décisions administratives. Dans un monde où les frontières semblent de plus en plus se fermer, de nombreux immigrants se retrouvent pris dans les filets de lois souvent complexes et parfois impitoyables. C’est le cas de M. ML, un jeune entrepreneur algérien qui a décidé de se battre pour son droit de rester en France, pays qui lui avait promis un avenir meilleur. Le 28 juillet 2023, il a déposé une requête auprès du tribunal pour dénoncer un arrêté du préfet du Nord qui a non seulement refusé de lui délivrer un certificat de résidence, mais l’a également contraint à quitter la France et lui a imposé une interdiction de retour. Nous allons explorer les enjeux et implications de cette affaire, ainsi que les droits en matière de résidence pour les ressortissants algériens en France.

Les Éléments de l’Affaire

L’arrestation du 29 juin 2023

M. ML est arrivé en France en 2020 avec un visa de long séjour, et a été titulaire d’un certificat de résidence en tant qu’étudiant jusqu’en 2022. Très motivé pour réaliser ses ambitions, il a demandé en novembre 2022 un changement de statut pour devenir entrepreneur. Le préfet du Nord, par un arrêté en date du 29 juin 2023, a rejeté sa demande pour des raisons que M. ML conteste vigoureusement. L’arrêté a également annoncé une obligation de quitter le territoire français dans les trente jours, une interdiction de retour d’un an, et a abrogé son récépissé de demande de titre de séjour tout en le signalant dans le système d’information Schengen.

Les Mots de M. ML

Dans sa requête, M. ML soutient que la décision refusant de lui délivrer un certificat de résidence n’est pas suffisamment motivée et qu’elle viole les accords établis par l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968. Cet accord stipule explicitement les droits des ressortissants algériens s’installant en France pour y exercer une activité professionnelle. Il y voit également une atteinte à sa liberté d’entreprendre, protégée par les textes européens.

Les Réponses du Préfet

Le préfet du Nord a défendu sa décision par un mémoire déposé le 22 novembre 2023, arguant que les points soulevés par M. ML n’étaient pas fondés. Une note en délibéré a ensuite été enregistrée le 20 novembre 2024, ajoutant à la complexité de l’affaire.

Les Arguments de M. ML : Un Droit de Résidence en Danger ?

Un Refus de Certificat de Résidence

L’article 5 de l’accord franco-algérien indique clairement que les ressortissants algériens qui souhaitent s’établir en France pour une activité autre que salariée ont le droit d’obtenir un certificat de résidence. M. ML soutient que son statut doit lui permettre de poursuivre ses activités commerciales et plaide que le préfet a mal interprété les stipulations de cet accord.

L’Obligation de Quitter le Territoire

La décision d’obligation de quitter le territoire français, selon M. ML, est illégale car elle découle d’un refus de titre de séjour non justifié. De plus, il évoque une violation de ses droits humains tels que définis par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui protège le droit au respect de la vie privée et familiale.

Les Précédents Juridiques et l’Application des Lois

L’application de l’Article 7

L’article 7 de l’accord franco-algérien précise les conditions d’obtention d’un certificat de résidence. Il stipule clairement que les ressortissants algériens justifiant d’une activité professionnelle soumise à autorisation peuvent obtenir un certificat. M. ML prétend avoir respecté toutes les démarches nécessaires pour l’obtention d’un certificat approprié.

Le Code de Commerce Français

Les règles applicables aux activités commerciales ne sont pas fondamentalement incompatibles avec les droits de M. ML. Selon la loi française, l’immatriculation au registre du commerce est un droit dont disposent les ressortissants agréés. En fournissant des preuves de ses démarches, M. ML affirme avoir constamment agi dans le respect des lois.

Critique du Processus Décisionnel

Malgré les arguments avancés par le préfet, une critique constructive pourrait être dirigée vers la rigidité des décisions administratives qui parfois nie les droits fondamentaux des individus. La question de l’évaluation des demandes de résidence se heurte souvent à des interprétations restrictives qui transcendent la lettre de la loi. Cela soulève la problématique de la formation de l’administration et de son ouverture à des considérations humaines dans l’évaluation des situations des immigrants.

Conclusion : Un Combat pour la Justice

L’affaire de M. ML représente bien plus qu’un simple refus administratif ; c’est le reflet des défis auxquels sont confrontés de nombreux immigrants en quête d’un avenir. En demandant l’annulation de l’arrêté du préfet du Nord, M. ML défend non seulement son droit à un certificat de résidence, mais également le droit de vivre et de travailler dans un pays qu’il a choisi comme nouvelle maison. Le jugement du tribunal, attendu avec impatience, n’aura pas seulement des conséquences pour M. ML, mais également pour d’autres et peut-être un impact sur la manière dont les droits des immigrants sont considérés à l’avenir.

Ne laissons pas le combat pour la justice et la dignité se perdre dans les méandres des procédures administratives. Chaque voix compte, et il est essentiel de rester informé et engagé dans ces questions cruciales. En examinant des cas comme celui de M. ML, nous pouvons tous participer à la conversation et soutenir la cause des droits fondamentaux. L’avenir de l’immigration en France devrait se construire sur des principes de respect et d’équité, permettant ainsi à chacun de poursuivre ses rêves, quel que soit son pays d’origine.