Urgence climatique : le CEDPE remet son rapport sur le climat et la sécurité au CESCE

Ce mardi 10 juin 2025, une rencontre cruciale s’est tenue entre le Centre d’Études pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE) et le Président du Conseil Économique, Social, Culturel et Environnemental (CESCE), Dr Ahmat Mbodou Mahamat. Cette audience a marqué une étape significative dans la reconnaissance des enjeux liés au changement climatique et à la sécurité en Afrique centrale. Alors que la région est confrontée à des défis croissants de violence et d’instabilité, ce rapport pourrait bien s’avérer déterminant pour l’avenir des nations concernées.

Les enjeux climatiques en Afrique centrale : Un appel à l’action

Pourquoi une étude sur le lien climat-sécurité est indispensable ?

La région d’Afrique centrale, englobant des pays comme le Cameroun, la République Centrafricaine et le Tchad, vit des bouleversements inquiétants. Selon les dernières données de l’Organisation Mondiale de la Météorologie, plus de 60 % de la population de ces pays est directement affectée par les changements climatiques. Cette réalité rend le lien entre climat et sécurité d’autant plus crucial à étudier et à comprendre.

En effet, la dégradation environnementale causée par le changement climatique exacerbe des tensions sociales et économiques déjà présentes. Des conflits sur les ressources naturelles se multiplient, exacerbant l’insécurité et la violence dans plusieurs localités. Le rapport présenté par le CEDPE est un cri d’alerte qui invite à une réflexion profonde sur ces enjeux interconnectés.

Les grandes lignes du rapport du CEDPE

Conduit par Mahamat Ali, le CEDPE a élaboré une étude approfondie sur le nexus entre climat, sécurité et environnement en Afrique centrale. Cette recherche, mandatée par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), mobilise un consortium d’experts nationaux et internationaux pour traiter les effets du changement climatique sur la stabilité de la région.

Focus sur trois pays cruciaux
Le rapport se concentre principalement sur le Cameroun, la République Centrafricaine et le Tchad. Dans ces pays, les résultats indiquent que les impacts du changement climatique ne sont pas seulement environnementaux, mais s’étendent également aux dimensions économiques et sociales. On constate une augmentation des conflits liés à l’accès aux ressources en eau et aux terres arables, deux éléments essentiels à la survie des communautés locales.

Une collaboration essentielle pour un avenir durable

La réception du rapport : une initiative applaudie

Lors de la remise du rapport, Dr Ahmat Mbodou Mahamat a salué la pertinence du travail du CEDPE. Il a déclaré : « Nous avons reçu ce travail avec beaucoup de plaisir. Notre partenariat avec le Centre nous permettra d’exploiter ces résultats pour adresser des enjeux de sécurité liés au changement climatique. » Cette prise de conscience montre que les institutions locales commencent enfin à considérer le changement climatique comme une menace directe à la paix et à la sécurité.

Vers une synergie entre acteurs locaux et internationaux

L’impact du rapport ne se limite pas à un cadre local. La collaboration avec des institutions internationales comme l’OIF indique une volonté d’engager un dialogue sur des questions de portée globale. De plus, le CEDPE, véritable think tank indépendant et apolitique, se positionne comme un acteur central dans la prévention de l’extrémisme violent et des conflits.

Le rôle incontournable du CEDPE dans la région

Depuis sa création, le CEDPE s’est affirmé comme un acteur de référence en matière de lutte contre la radicalisation et de gestion des conflits au Tchad. L’organisation n’est pas seulement un espace de réflexion, mais un laboratoire d’idées qui œuvre activement pour la paix et la sécurité. Grâce à un réseau d’experts, le CEDPE propose des solutions novatrices pour contrer les menaces à la stabilité sociale.

Implications locales et régionales

Une analyse des risques sécuritaires accrus

Les conséquences du changement climatique sont palpables et nécessitent une attention immédiate. Les experts du CEDPE soulignent que l’augmentation des températures et les phénomènes climatiques extrêmes, comme les sécheresses et les inondations, exacerbent les tensions entre communautés. La lutte pour l’accès à des ressources de base devient, dans de nombreux cas, un terrain fertile pour le développement de comportements extrêmes.

Comment faire face à la crise ?

La réponse à ces défis nécessite une action concertée. Les gouvernements de la région doivent travailler main dans la main avec les organisations non gouvernementales et les experts pour développer des politiques adaptatives. Celles-ci pourraient inclure la mise en place de programmes de sensibilisation sur les enjeux environnementaux, ainsi que l’intégration des questions climatiques dans les stratégies de sécurité nationale.

Conclusion : Vers un avenir incertain mais rempli d’opportunités

Le rapport du CEDPE apporte une lumière précieuse sur les interconnexions entre le climat et la sécurité en Afrique centrale. En soulignant l’urgence d’agir, il ouvre également la voie à des discussions essentielles qui pourraient changer le cours des événements dans la région. Les décisions prises dans les prochains mois seront déterminantes pour l’avenir du Tchad, du Cameroun et de la République Centrafricaine.

Dans un contexte mondial où les effets du changement climatique sont de plus en plus ressentis, il devient impérieux d’agir non seulement pour préserver l’environnement, mais aussi pour garantir la paix et la stabilité des nations.

À mesure que les enjeux environnementaux et sécuritaires continuent de s’entrelacer, il est crucial que la coopération entre les acteurs locaux et internationaux se renforce pour mettre en place des solutions durables et adaptées. Les prochaines étapes du CEDPE, en collaboration avec le CESCE et d’autres partenaires, seront scrutées de près. La communauté internationale devra rester vigilante et mobilisée face à ces défis complexes.