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le CNJT poursuit sa campagne contre la consommation des boissons frelatées à Sarh
Introduction : Une jeunesse sous influence
Imaginez un adolescent, prometteur et plein d’espoir, attiré par une boisson apparemment inoffensive. Ce choix, dicté par la pression sociale ou la curiosité, pourrait malheureusement le mener à des conséquences tragiques. Chaque année, des milliers de jeunes sur le continent africain, et notamment au Tchad, sont victimes d’intoxications dues à la consommation d’alcool frelaté. Selon une étude récente, près de 30% des jeunes adultes avouent avoir déjà consommé des boissons alcoolisées sans connaître leur provenance, mettant ainsi en péril leur santé et leur avenir. C’est dans ce contexte alarmant que le Conseil National de la Jeunesse du Tchad (CNJT) a lancé sa deuxième série de campagnes de sensibilisation contre ces pratiques dangereuses.
Des actions concrètes pour un changement durable
Le CNJT, à travers sa section du Moyen-Chari, a organisé le 18 février 2025 une séance de sensibilisation au 5ᵉ arrondissement municipal de Sarh. Cet événement a rassemblé une multitude de participants : élèves, étudiants, jeunes et diverses couches socioprofessionnelles, tous concernés par cette problématique croissante. La présence du préfet du département du Barh-Koh, Oumar Ali Nanina, et de Mouederomte Mbaidedjibe, point focal du CNJT, témoigne de l’importance accordée à cette initiative.
La voix des intervenants
Lors de cette séance, les intervenants ont abordé avec fermeté les méfaits des boissons frelatées. Ils ont exposé les conséquences désastreuses non seulement sur la santé physique des jeunes, mais également sur leur vie sociale et leur avenir. Il a été évoqué que les boissons frelatées peuvent entraîner des intoxications aiguës, des maladies chroniques, et dans les pires des cas, la mort. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : environ 15% des cas d’intoxication recensés dans la province sont liés à cette consommation à risque.
Mouederomte Mbaidedjibe a insisté sur les dangers sanitaires liés à ces produits illicites. "Consommer de l’alcool frelaté, c’est jouer avec sa vie", a-t-il déclaré, appelant les jeunes à une prise de conscience urgente. Son message a été soutenu par des données récentes établissant un lien direct entre la consommation d’alcool frelaté et l’augmentation des cas de maladies telles que l’hépatite et d’autres infections virales.
Un appel à la responsabilité
De son côté, Oumar Ali Nanina n’a pas manqué de rappeler aux jeunes l’importance de leur responsabilité dans cette lutte. Il a lancé un vibrant appel à l’engagement des jeunes vers des activités saines et productives, pour garantir un avenir radieux. "L’alcool frelaté ne peut que vous éloigner de votre potentiel et de vos aspirations", a-t-il affirmé. Son discours n’était pas seulement une dénonciation, mais aussi une invitation à agir de manière proactive.
Une campagne qui s’inscrit dans une vision globale
Cette séance de sensibilisation est loin d’être un événement isolé. Elle s’inscrit dans une série d’initiatives du CNJT, visant à sensibiliser les populations contre ce fléau grandissant dans la province du Moyen-Chari. Des messages de prévention ont été diffusés, illustrant des témoignages de jeunes ayant souffert des effets dévastateurs de l’alcool frelaté. Certaines sessions ont mis en avant des alternatives saines, telles que la pratique sportive, l’engagement communautaire et des actions artistiques, comme le théâtre ou la musique, pour détourner la jeunesse des addictions.
Importance des partenariats pour un impact maximal
Pour maximiser l’impact de cette campagne, les organisateurs ont prévu de collaborer avec les autorités locales, les éducateurs et les leaders communautaires. Ces partenariats sont cruciaux pour éradiquer ce phénomène qui menace non seulement la jeunesse, mais aussi le développement socio-économique de la province du Moyen-Chari. La mobilisation de ces acteurs permettra d’atteindre un public plus large et de diffuser des messages de prévention dans divers milieux, qu’il s’agisse d’écoles, de centres de loisirs ou de communautés religieuses.
Critique constructive : Quelles solutions envisager?
Mais au-delà de cette belle initiative, il est nécessaire de s’interroger : qu’est-ce qui peut encore être fait ? Comment renforcer l’efficacité de ces campagnes ? Une approche plus structurée pourrait inclure la création de programmes éducatifs permanents sur la santé, la consommation responsable et les risques associés aux drogues et à l’alcool. Des ateliers de formation pour les éducateurs pourraient également être mis en place, afin d’enrichir leurs compétences et leur savoir-faire sur ce sujet critique.
Des campagnes sur les réseaux sociaux, ciblant particulièrement les jeunes, pourraient également s’avérer efficaces. Le langage utilisé doit être pertinent pour la tranchant, utilisant des influences et des figures emblématiques qui résonnent avec leur vécu. Des défis ou des concours en ligne pourraient également inciter les jeunes à s’engager dans des comportements sains, tout en les éduquant sur les dangers des boissons frelatées.
Conclusion : Un engagement collectif pour un Tchad sain
En conclusion, la lutte contre la consommation d’alcool frelaté au Tchad nécessite un engagement collectif. Il incombe non seulement aux jeunes, mais à l’ensemble de la société de s’impliquer afin de préserver l’avenir de notre jeunesse. Les actions menées par le Conseil National de la Jeunesse du Tchad en sont un exemple inspirant, et chacun d’entre nous a un rôle à jouer. En diffusant des études de sensibilisation et en s’impliquant dans des initiatives communautaires, nous pouvons construire un environnement où la jeunesse se concentre sur des objectifs positifs et sains. Ensemble, engageons-nous pour un Tchad libre de l’alcool frelaté, pour une jeunesse éclatante d’avenir.