Le COC-TCHAD dévoile les résultats clés de sa mission sur le corridor sud : Tout ce qu’il faut retenir aujourd’hui

Corridor Sud : Une mission révélatrice du COC-TCHAD pour optimiser le transport

La fluidité du transport entre le Tchad et le Cameroun est plus que jamais mise en lumière. Organisée sous l’égide du Ministère des Transports et de l’Aviation Civile, la récente mission de suivi du corridor sud a été déterminante pour relever des défis considérables auxquels se heurte le secteur. En outre, avec 1 500 kilomètres parcourus à travers plusieurs provinces, cette initiative marque un tournant dans la gestion des flux commerciaux entre ces deux pays.

Un cadre essentiel pour le transport

Importance de la mission

Cette mission, la première du genre, a réuni des acteurs clés du secteur, dont les Douanes tchadiennes et camerounaises, la Police nationale, la Gendarmerie, et bien d’autres. Leur collaboration a été essentielle pour identifier les obstacles à la fluidité du transport, un enjeu vital pour l’économie locale et régionale.

Contexte actuel : un transport entravé

La complexité et la morosité des échanges dans la région sont accentuées par des statistiques alarmantes. En effet, selon des rapports récents, le taux de surcharge des véhicules atteint 19 %, mettant en péril non seulement la sécurité routière, mais aussi l’efficacité de la chaîne logistique. Cette mission est donc un appel urgent à l’action pour tous les acteurs concernés.

Défis identifiés sur le corridor

Barrières douanières illégales

Une des découvertes les plus frappantes de la mission a été l’identification de 16 barrières douanières illégales sur les routes. Ces points de contrôle anarchiques ajoutent une contrainte majeure à la circulation des biens, ralentissant le trafic et augmentant les coûts pour les transporteurs.

La surcharge des camions

La mise à l’épreuve des véhicules a révélé que sur 3 857 camions pesés au pont-bascule de Moundou, 764 étaient en surcharge. Ce phénomène n’est pas seulement dangereux ; il engage également la responsabilité des transporteurs et compromet la durée de vie des infrastructures routières.

Lacunes techniques et organisationnelles

La mission a mis en lumière des défaillances techniques dans certaines stations de pesage, où des logiciels obsolètes entravent le bon fonctionnement des opérations. De plus, le manque de parkings pour les poids lourds exacerbe la problématique.

Sous-effectif et conséquences

Le sous-effectif des agents en charge du traitement des dossiers entraîne une lenteur inacceptable, aggravant ainsi la queue de camions en attente de services. Cette situation est en partie due à des méthodes d’organisation obsolètes qui méritent une refonte.

Problèmes administratifs et réglementaires

Frais illégaux et méconnaissance des règlements

Il est fréquent de constater le paiement de frais illégaux sans justificatif, ce qui génère méfiance et frustration parmi les transporteurs. Malheureusement, une méconnaissance des textes réglementaires par certains acteurs contribue à cette confusion généralisée.

Conflits fréquents : une tension latente

Les querelles entre chauffeurs et forces de l’ordre sont devenues courantes, illustrant un climat de tension qui nuit à la coopération indispensable pour un transport efficace.

Professionnalisme à revoir

Le manque de professionnalisme au sein de certaines équipes de transit et parmi les chauffeurs fragilise l’ensemble de la chaîne logistique, qu’il s’agisse de respect des horaires ou de suivi des réglementations.

Perspectives d’amélioration

Collaborations renforcées

Pour résoudre ces défis, l’établissement de relations de coopération entre les différents acteurs est impératif. Une approche inclusive, impliquant toutes les parties prenantes, pourrait conduire à des solutions durables et efficaces.

Reformes nécessaires

Les réformes doivent se concentrer sur un renforcement des capacités des agents de contrôle, l’amélioration des infrastructures existantes, ainsi qu’une meilleure formation pour les acteurs du secteur. Cela pourrait inclure des ateliers sur les réglementations et l’organisation de campagnes de sensibilisation pour les transporteurs.

Adoption de technologies modernes

L’introduction de nouvelles technologies dans les stations de pesage pourrait considérablement améliorer l’efficacité administrative et réduire les abus. Des systèmes de gestion automatisés permettraient de minimiser la surcharge et d’optimiser les traitements des dossiers.

Meilleure réglementation des barrages

Il est crucial de régulariser les barrières douanières illégales et de réduire leur nombre pour faciliter le transit. Des solutions élargies, comme la création de points de contrôle centralisés, sont à envisager.

Conclusion : Vers un transport efficace et durable

Cette mission, par son ampleur et son importance, ouvre la voie à des discussions cruciales sur l’avenir du transport entre le Tchad et le Cameroun. Les perspectives à court et long terme dépendent maintenant de l’engagement des différents acteurs à collaborer pour trouver des solutions viables.

Le secteur des transports fait face à un tournant dans son histoire. Les résultats de cette mission doivent servir d’ignition pour une transformation radicale qui favorisera non seulement l’efficacité, mais également la sécurité et la durabilité des échanges entre ces deux pays. Chaque enquête, discussion et réforme posera les fondations d’un futur commercial florissant.

Cette mission n’est pas simplement une piqure de rappel; c’est un appel à l’action pour un avenir meilleur et plus connecté.